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The Battles of winter – Rock brut et pensé

the battles of winter

Un second opus qui vaut franchement le détour ! Si le groupe The Battles of winter prétend que les voiles de son bateau sont en lambeaux, le quartet londonien mené par Alistair Gale propose une fois de plus dans At once with tattered sails sa perspective d’un son fabuleux. En d’autres termes, une épopée noire mise en scène dans les réminiscences d’un rock à la fois brut et pensé.

Quelle claque ! The Battles of winter est de retour et il ne fait pas les choses à moitié. Deux ans après la sortie de son premier album Standing at the Floodgates, le groupe sort à nouveau de sa réserve pour impulser une émotion qui ravira les nostalgiques de la grande époque de Metallica et de Depeche mode. Avec cette touche très personnelle capable de concilier un rock sombre et un punk très actuel et new-wave.

The Battles of winter se dévoile peu en dehors de ses chansons. Sans doute parce qu’elles suffisent à imaginer les réalités vécues et extrapolées par ses membres. At once with tattered sails annonce la couleur et assume sa trajectoire underground : un parti pris pour apprécier à sa juste valeur son arrivée dans les nuages et les rêves d’un sommeil actif sur le dos de certains d’entre eux.

Séduire par l’envers du décor

At once with tattered sails se distingue par la qualité des titres et leur profondeur. J’avais déjà été très sensible à certains des précédents morceaux de The Battles of winter, notamment A blackout for the bloodsuckers – répondant à certains des plus gros succès de Placebo – et The engine (of civic progress), présents sur leur premier album. Les nouvelles compositions repoussent encore les limites.

Citons dans ce sens Love’s white thread, déjà paru en single avant l’été. On perçoit immédiatement à travers ce morceau la volonté de The Battles of winter d’inclure au cœur de ce nouvel album une rythmique toujours plus précise, transcendant les seules fondations de chaque morceau pour y initier un ralliement métaphysique étonnant. Les baguettes de Martin Good s’exécutent et la basse de Graeme Dinning caresse le tout.

Poupées russes

Ainsi, le binôme formé par la batterie et la basse répond à celui d’Alistair Gale et du guitariste Lucas Manley. Aucune opposition, seulement un question-réponse dont le dénouement est une symbiose qui prend aux tripes comme c’est le cas dans les titres Hale Seizer, Wrong Port et Sainted Galleries.

Mais le titre phare taillé pour le succès et la reconnaissance de The Battle of winter demeure sans hésitation la première plage de ce nouveau jet. Falcons rivalise en effet avec les plus grands morceaux produits par la scène anglaise. Il est un appel usant de tout le spectre vocal d’Alistair Gale, d’une écriture élégiaque révélant malgré tout le secret d’un espoir, et d’une composition qui mériterait d’être entendue par le plus grand nombre.

 



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