Le groupe parisien We are knights sort ce vendredi son nouvel EP : Heroes. Tournant le dos à « l’élitisme » musical indigeste de certains groupes de la capitale, la perspective de We are knights s’inscrit dans cette volonté de fédérer des publics qui n’ont au départ rien en commun. Les trois nouvelles compositions de Heroes, tout comme le remix du titre album, vont dans ce sens. Ils apportent un grand bol d’air frais à nos cervelles sur fond de sonorités électroniques extatiques.
We are knights poursuit sa route au cœur des nuits parisiennes et d’ailleurs. Guilhem, Gaëlle et Jean-Marc participent ainsi à leur manière à la réinvention d’un cadre, d’une atmosphère, à la recherche d’un nouveau souffle. Ce nouvel EP Heroes peut sans aucun doute apporter les premiers éléments pour concrétiser cette nécessité.
La vraie force de We are knights, c’est une accessibilité mise en lumière dans chacun de leurs morceaux et sur laquelle toute sa démarche de composition s’appuie. Les aventures du groupe en Angleterre y sont très certainement pour quelque chose. L’exigence du public britannique tout comme sa réceptivité ont permis à We are knights de faire tomber un bon nombre de frontières dans sa musique tout comme dans les méthodes qu’il emploie pour la diffuser.
Ainsi, We are knights participe en 2014 à la bande originale de Situation amoureuse : c’est compliqué, film signé par Manu Payet et Rodolphe Lauga. En parallèle, il profite d’une opportunité pour concevoir quelques titres pour les défilés de la styliste britannique Vivienne Westwood, surnommée « l’enfant terrible de la mode ». Qui se ressemble s’assemble… Parait-il. Autant dire que le groupe n’a pas fini de jouer à son tour le trublion d’une tendance qui pourrait devenir une identité s’installant dans le temps, sans crier gare.
Sexy-mélancolique
Heroes s’inscrit en effet dans une continuité pop-électro qui sent le neuf et dont on sait déjà qu’il vieillira bien. Le nouvel EP traduit la capacité de We are knights à axer un peu plus encore sa différence sur cette trajectoire assumée mêlant la voix chaude et vaporeuse de Guilhem et l’instrumentalisation d’allégories sonores ravageuses.
Résultat : on se laisse embarquer, à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. L’état second né de l’écoute de Heroes préserve une certaine maîtrise de nos sens. On en profite deux fois plus. Il renferme celui qui nous appartient de découvrir, évoquant entre autres l’abandon de soi. On en profite dix fois plus.
Promesses
We are knights peut poursuivre son jeu de terrain, enchaîner les passes décisives, et mener au score durant de nombreuses années encore. Le groupe a réussi le premier pari de tout jeune projet musical en imposant ses couleurs, en leur restant fidèle, en inscrivant une nouveauté évolutive faite de légèreté et de persistance.
We are knights peut aussi n’être qu’une étoile filante parmi d’autres, dans l’infini d’une obscurité festive noyée dans les artifices et l’éphémère d’un succès facile.
Histoire d’amour ou histoire d’un soir ? On souhaite bien évidemment que la première solution soit la seule à exister dans l’esprit de We are knights, et que l’alternative n’en soit finalement pas une. Le public est là, il écoute, il bouge, il considère. Il trépigne d’impatience même, dans l’attente d’un premier album. Un opus dans lequel il aimera s’égarer dans les jours d’or d’un remède dont We are knights ne sera pas le simple générique, mais la réincarnation, comme c’est déjà le cas aujourd’hui.
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