Red earth and pouring rain est le second album du groupe anglais Bear’s Den, et il sort aujourd’hui. Si vous ne connaissez pas encore le groupe, alors laissez-vous tenter car il n’y aucune mauvaise surprise à craindre, bien au contraire. Car Bear’s Den sait s’amuser lorsqu’il s’agit d’éveiller nos sens. Pour des moments salvateurs, espiègles et bien au-delà des limites de votre imaginaire.
Bear’s Den fut créé en 2012 par Andrew Davie, Kevin Johns et Joey Haynes. Les deux premiers sont orphelins du troisième depuis le début de l’année, Joey ayant préféré rejoindre sa famille et ses amis plutôt que de poursuivre l’aventure Bear’s Den. Et quelle aventure ! Après un premier album studio, Islands, sorti début 2014 et resté dix semaines à la quarante-neuvième place des charts anglais, Bear’s Den persiste et signe en donnant à nouveau de la voix dans son second intitulé Red earth and pouring rain produit une fois de plus sous le label Communion Records fondé en 2006 par Kevin Johns – lui-même – ainsi que par le producteur Ian Grimble et par le non moins célèbre Ben Lowett, l’un des membres fondateurs du groupe Mumford & Sons.
À l’instar de ses précédents titres Elysium, Agape et Above the clouds of Pompeii devenus ses signatures auprès du public et des critiques, ceux de Red earth and pouring rain enthousiasment et électrisent. Certains sont des tubes en puissance, des musiques que l’on peut facilement garder plusieurs jours en tête sans cesser de les chantonner. À commencer par le titre album ouvrant le bal façon The Paper Kites, et cette élocution claire proche de l’hypnose qu’Andrew Davie sait manipuler pour surprendre et incruster son message.
Bear’s Den : nostalgie repensée et salvatrice
Roses on a breeze impulse un élan plus sombre et plus introspectif : l’orientation choisie pour la composition de ce morceau n’est pas sans évoquer l’univers de Daughter que Bear’s Den côtoya par le passé durant ses tournées américaines en assurant ses premières parties. L’intention est la même sur le titre Gabriel : elle se mélange à d’autres influences plus lointaines, les harmonies vocales pouvant faire écho à celles de Phil Collins dans Another day in paradise.
Mention spéciale pour la guitare acoustique de Greenwoods Bethlehem et la montée progressive de l’intensité poétique du désespoir d’un amour éconduit, survivant dans les souvenirs d’un océan de larmes et de pensées. En définitive, Red earth and pouring rain n’a besoin d’aucune explication de texte. Il suffit juste de l’écouter pour comprendre. Il suffit de le partager pour que ses vibrations pénètrent les cœurs, ragaillardis par cette perspective auparavant égarée du « tout est possible ».
Bear’s Den : site officiel