John Gold nous revient aujourd’hui avec un tout nouvel EP intitulé You Only Live Forever. Le songwriter américain nous y livre une vision toute personnelle de la musique. Ainsi qu’une perspective à la fois attrayante et étrange de ce que se doit d’être l’interprétation d’une chanson.
Voyez-vous cette masse informe et colorée sur fond noir servant de pochette au nouvel EP de John Gold ? Que peut-elle représenter au juste ? Un sac plastique opaque passé aux rayons X ? La tâche manquée d’un souffleur de verre ? Un fœtus humain en piteux état peut-être ? Vous n’y êtes pas du tout. Cette illustration est l’incarnation visuelle du l’identité sonore de John Gold. Car on a eu beau chercher, renifler, creuser : ses mélodies ne ressemblent à rien d’existant.
Pourtant, l’American boy originaire de Los Angeles a certainement dû baigner dans bon nombre de marmites différentes pour pouvoir concocter une telle recette. Résultat : ses compositions dérangent par leur absurdité clairement assumée et leur incohérence complètement contrôlée.
John Gold : under Glow Stars
Tout ce bordel musical et vocal n’est en fait que de la poudre aux yeux. En outre, il est un pur plaisir pour les oreilles. Il faut dire que John Gold n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il compose depuis plusieurs années pour le cinéma (Mean Creak), la télévision (Weeds, The New Girl) et la publicité (Nike, Levi’s).
Adepte du double jeu lorsqu’il crée en son propre nom, il verse dans l’alternatif pop, la folk et l’électro, à l’instar de ce nouvel EP You Only Live Forever. Mais aussi de son tout premier album sorti en juin 2011, A Flower In your Head. On y assistait à la naissance d’un artiste ovni à ses heures sachant atteindre un petit paroxysme d’émotion et de tendresse. Entre autres, avec les morceaux Thursday et Vampire’s Kiss. Le mystère John Gold reste donc entier. Malgré tout, son écriture et sa qualité de « chanteur de chansons » tel qu’il aime le souligner lui-même pourraient bien constituer le prélude de sa découverte.
John Gold : site officiel
