Vendredi, Philippe Devin sort Devin, un premier EP composé de 5 titres co-écrits avec Marco Cinelli, Édouard Coquard et Jim Grandcamp, co-réalisés et mixés avec Édouard Coquard et David Berland. La musique de Philippe Devin est une complète réinvention des codes. Elle est son histoire depuis sa plus tendre enfance passée à écouter et à décortiquer les plus grands standards du blues, du funk, du rock et de la musique classique.
Né en août 1989 et originaire de Domont dans le Val d’Oise, Philippe Devin est multi-instrumentiste, compositeur et interprète. Il s’est déjà essayé à l’écriture et à la composition de ses propres morceaux. Néanmoins, il s’est surtout fait connaître dans l’ombre des artistes internationaux qu’il a accompagnés. Philippe Devin enregistre avec son premier groupe le septième opus de Zora Young et fête ses 18 ans avec elle sur scène en 2007 lors de l’un de ses concerts dans le sud de la France. Il collabore également avec Opé Smith, the Big Hustle, Carmen Maria Vega et Antillops depuis 2016.
Philippe Devin a aussi été le guitariste, le réalisateur et le directeur artistique de Nina Attal pendant sept ans, de 2008 à 2015. Il réalise son album Wha à New York avec Jerry Barnes (Chic), Steve Jordan (John Mayer, Chuck Berry), Cory Henry (Snarky Puppy), Khari Parker (Georges Benson), et Bashiri Johnson (Michael Jackson). Devin est la suite évidente des précédentes réalisations collaboratives de Philippe Devin. L’EP lui permet de se recentrer sur une musique plus personnelle. Il lui offre surtout l’opportunité d’user à nouveau de l’un de ses instruments favoris : sa voix. Son grain rappelle étonnamment celui de Lenny Kravitz.
Philippe Devin : retour au primordial
Devin revisite le disco, le funk et l’électro à la façon d’Al Jarreau dans Boogie Down ou celle de Prince. Le rythme est tenace et embrasse l’auditeur dès la première plage avec Lazy. Il décrit un va-et-vient mettant l’acoustique et la machine au service d’une expression sentimentale essentielle dans Ain’t Feedin’ Me, à l’instar d’Alan Parsons en son temps sur son titre I wouldn’t want to be like you tiré de son album I Robot.
Quant à Fancy girl, la rencontre du chic et de la fantaisie dessine les contours d’un morceau taillé pour devenir un tube. Et ce, tant en radio qu’une fois en piste. Car Devin invite à sourire, à danser, à se lâcher. Le tempo se fait down sur Leave the Dancefloor. En réalité, c’est pour faire bouillonner les intentions charnelles et sensuelles de chacun.
Dans les shoes d’un grand voyageur du son
Devin initie aussi un rendez-vous dans Heart Dweller, au cœur d’une communion de voix agrémentée de pointes de gospel. Au creux de ces lieux nourrissant l’inspiration de Philippe Devin. Dans la maison de famille près du piano de sa mère dans le salon jusque dans les rues de New-York.
Devin annonce un premier album prévu pour le début de l’année prochaine. On a hâte de poursuivre la route au côté de Philippe Devin. Sa faculté à se projeter dans les sons de demain sait engendrer au cœur des siens une logique salvatrice des liens. Ceux qui existaient et qui perdurent. Ceux aussi sur le point de tout faire basculer pour de purs moments de plaisir.
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