La folie douce, c’est croire encore en un certain nombre de choses. C’est divertir, dire, faire sans raison précise. Vouloir encore désirer ou tourner le dos aux réalités. C’est cette envie persistante de danser tout en prétendant le contraire comme Le Caméléon.
Qu’il est bon parfois de marcher dans les rues d’une ville qui nous était inconnue il y a quelques années encore et qui, aujourd’hui, nous paraît si familière. L’appétit de Metso s’éveille seulement pour les beaux jours, y compris ceux qui crament les neurones lorsque la canicule s’incruste. À l’extérieur, on étouffe. À l’intérieur, on se recentre et on respire en suivant les souffles harmoniques de Charm of Finches. Puis en se laissant emporter par le flux de LoDélie qui gagne tant à être connue. La folie douce, c’est se sentir vivant, capable de toucher les étoiles même lorsqu’elles sont cachées par le jour. C’est se prendre pour un oiseau sur les tendres vocalises de Violet Arnold.
3 in the morning : on s’en souvient grâce à Eldorado. On se remémore ces amitiés qu’on croyait éternelles. Ces regards qui se posaient se nous et qu’on a fini par ne plus voir. La folie douce, c’est réaliser qu’ils existent encore même si c’est faux. C’est ce Cold de George FitzGerald qui brise enfin la glace. C’est prétendre qu’on a besoin de l’autre alors que c’est avant tout de soi dont il s’agit. Espère-nous Lias, espère-moi. Lorsque tu croiseras Bear’s Towers dans les rues de cette ville qui t’est encore inconnue, dis-lui quelque chose. N’importe quoi. Laisse la folie douce s’emparer de toi. Même un clin d’œil suffira. Et pourquoi pas une révérence ou ta main qui prendrait la sienne ? Soyons fous, continuons à rêver même si tout paraît jouer contre Elio Mardini. Rencontrons-nous à nouveau.