Peu importe l’endroit, peu importe ce que l’on a. Peu importe ce qui nous manque et peu importe ce qu’on aimerait obtenir : il y a des milliers de façons d’être bien là où l’on est. L’important est d’être vu et reconnu au moins par un seul. Romi O fait partie de ceux qui l’ont compris depuis longtemps. Et qui, en réalité, le savaient depuis toujours.
À travers les spirales vocales harmonieuses d’Ella Fall, on distingue ce qui nous dépasse. On perçoit la fragilité d’un temps qui ne nous appartient pas. Dès lors, autant se laisser aller à la manière de Shadeemus. Autant prendre les choses avec un peu moins de sérieux, pour les transformer, en faire les artefacts d’un bien-être nouveau. Peu importe l’endroit où celui-ci émergera : la formule fonctionne pour toutes les générations. Celles chantées par St. Catherine’s Child nous ressemblent tellement… Peu importe le nom que Honorscouts ou d’autres pourraient leur donner finalement.
Il existe aussi un chemin dans le manque que l’on éprouve. Des feux glacés de Justine Louise aux White Walls de Monolink, il mène à ces cris qui ne seront pas entendus. À ces espoirs qui resteront vains. Jusqu’à la rencontre avec cette figure intérieure qui nous invite à cesser notre marche. À nous poser là, en pleine nature, en compagnie de Zelene Rojo, puis à apprendre à penser à nous, sans eux. La course de Cameron Wales reprend de plus belle : elle traduit l’urgence quand celle entamée par Echo Avid Son porte sa détermination à rester en vie. Peu importe le temps qu’elle durera. Peu importe qui s’en souviendra.