Bank Myna revient vendredi 25 février 2022 avec son nouvel EP Volaverunt. Un EP presque aussi long qu’un album et pour cause : l’univers du groupe ne se donne pas au premier venu ni en quelques instants. Il dévoile une expérience immersive qu’on prend beaucoup de plaisir à vivre.
Xavier a quitté le navire il y a trois ans. Mais Maud, Fabien et Dani sont toujours à bord. Leur trio Bank Myna fait des merveilles une fois de plus dans son nouvel EP Volaverunt à paraître le 25 février. Une production exécutée en collaboration avec Mathieu Gaud et Harris Newman des deux côtés de l’Atlantique. Celle-ci séduit par les charmes mélodiques et vocaux déployés à la faveur d’inspirations et de moyens de création très complémentaires.
Bank Myna, c’est au départ l’histoire de Xavier Corazza et Maud Harribey. À l’époque, les Toulousains partagent déjà certains projets musicaux lorsqu’ils rencontrent Fabien Delmas et Daniel Machón par petites annonces. De leur réunion naît le band en 2013. Il forme instinctivement la synergie de leurs références respectives empruntant entre autres au post-rock, au black metal et à la bedroom pop. À l’image d’Anna von Hausswolff, Zola Jesus, Big Brave et Swans.
Bank Myna : le cœur battant d’une complainte
Aux claviers, au violon, au chant, mais aussi à la plume avec Dani, Maud Harribey nous enchante par une interprétation incarnée. On perçoit aisément l’affection singulière qu’elle porte notamment aux élans des mélodies planantes scandinaves et islandaises. Une approche qui dépasse en réalité le seul concept de l’ambiance et de la musique drone pour aboutir à une expérience grandeur nature d’émotions parfois très sombres. D’autres fois aveuglantes tant elles sont lumineuses.
À l’intérieur, les remous de l’âme se font sentir. Ils palpitent au même rythme que celui du cœur. Il est question de fermer les yeux puis d’ouvrir la porte. Si tant est que l’on sache que celle-ci était déjà entrebâillée. Une fois le seuil franchi, tout reste à savoir ce qu’on y trouvera. Tout du moins, ce que l’on souhaite y trouver. Et c’est là que se dissimule une partie du message de Bank Myna. En d’autres termes, dans cet envol en clin d’œil à la gravure du même nom signée Goya et publiée 1799. Mais loin des vaines promesses d’antan faites à la duchesse d’Alba, l’idée pour Bank Myna est aussi de se promettre à soi-même plus que de s’apitoyer, inlassablement, sur son propre sort.
Bank Myna : Facebook | Photo : Marine Duquesnoy