Chloe Foy fait son grand retour vendredi 11 juin 2021. Son premier album Where Shall We Begin couronne plusieurs années d’un dur labeur. Il ancre aussi ses influences phares et certains souvenirs forts, un en particulier…
Chloe Foy est auteure, compositrice et interprète depuis quelques années déjà. Originaire de Gloucestershire dans le sud-ouest de l’Angleterre, elle a par la suite emménagé à Manchester. Elle se révèle au grand public en mars 2013 avec son tout premier single In the Middle of the Night, qui intègre son EP du même nom trois en plus tard. À l’époque, le décor est déjà planté. Il trahit l’affection particulière de Chloe Foy pour les instruments à cordes et les harmonies vocales.
Il faut dire que la jeune singer et songwriter a suivi une formation classique. En outre, elle a fait partie de plusieurs chorales. Ce background lui vaut sa sensibilité à fleur de peau pour les variations rythmiques et mélodiques qu’elle insuffle, à sa belle manière, dans ses compositions. Inspirée tout autant par Laura Marling, Sharon Van Etten, Magie Rogers, que par The Beatles, Bob Dylan et Neil Young qu’on écoutait beaucoup à la maison, elle bâtit au cœur de cette confluence un paysage authentique qu’elle incarne pleinement.
Chloe Foy : your eternal daughter
Si elle est reine dans la conception de singles et d’EPs, Chloe Foy n’avait pas sorti d’album jusqu’à présent. Ce sera chose fait le 11 juin prochain avec Where Shall We Begin, un dix titres touchant qui porte une vision claire de la musique. Et au-delà, de ce pour quoi chacun devrait se donner entièrement. Le décès prématuré de son propre père, suite à une dépression, donne à son approche toute sa véracité : « Mon père était un artiste et potier talentueux. Mais au lieu de suivre cette voie, il a travaillé dans un bureau à la recherche d’argent, ce qui l’a finalement rendu très malheureux. »
Devenu sa Shining Star, celui-ci insuffle aux créations de sa fille Chloe une intimité capable d’éveiller les esprits. Si tant est qu’on prenne le temps d’accepter son partage, de le comprendre et de l’accepter. En parallèle, il chuchote à l’oreille de l’amour de sa vie, sa femme, les encouragements nécessaires. D’une part, pour tromper l’oubli. D’autre part, pour accepter son départ dans le titre And It Goes. « Now you see me, take all my answers […] Don’t take my love away… » : plus qu’un hommage à une union, à un art de se vivre soi, le titre Evangeline ainsi que les autres chansons du premier album de Chloe Foy forment un recueillement sincère. Sur ce qu’on a perdu. Mais aussi sur ce que chacun pourrait perdre s’il n’ose pas se laisser aller, parfois, à ce qui construit le vrai sens d’une vie.
Chloe Foy : Site officiel | Photo : Holly Whittaker