Daithí O’Dronaí revient vendredi 12 août 2022 avec son nouvel album I’m Here Now. Il y multiplie les collaborations tout en renouant avec ses origines. Résultat : une production inspirante qui dévoile toutes les facettes de son projet musical officialisé il y a plus de dix ans déjà.
Daithí O’Dronaí se fait appeler Daithí tout court. Ce compositeur, producteur et multi-instrumentiste trentenaire, qui a fait de la musique électro l’une de ses spécialités, est originaire d’Irlande. Et plus précisément de Ballyvaughan, un petit village comptant un peu plus de 250 âmes. Il y a quelques mois, durant les confinements successifs, il y a installé sa retraite créative : The Beekeepers. Histoire de lancer un nouveau groupe HousePlants. Mais également pour composer de nouvelles mélodies pour le cinéma et s’adonner à la photographie.
Daithí, c’est le récit d’un gamin qui, par ses racines, était voué à faire de la musique. Par exemple, son grand-père, Chris Doney, était un joueur de concertina, un cousin pas si éloigné que ça de notre accordéon. Ceci étant dit, toute la famille était férue de musique irlandaise traditionnelle. Et à travers la sortie de son nouvel album I’m Here Now chez Strange Brew, Daithí concrétise un retour aux sources. « Je me sens plus connecté que jamais à mes origines […] Ma signature artistique a toujours été de prendre des éléments de culture, d’histoire et de les mélanger au plus personnel […] Je me devais de revisiter ces endroits et ces personnes car je ne suis que la somme de ces parties à cet instant. »
Daithí : à ces autres questions qui valent également le coup
C’était hier, au Rockwell College : l’apprentissage de l’écriture musicale. Ce fut l’un des rares bons souvenirs que Daithí préserva de cette époque. Sa sélection aux auditions de l’émission TV et radio The All Ireland Talent Show préfigurait le succès qu’il obtint par la suite en participant à plusieurs autres concours. En outre, il est nominé au Choice Music Prize pour son album L.O.S.S. paru en octobre 2019. Aujourd’hui, il exprime à travers son nouvel opus I’m Here Now des parties de lui en mettant en musique plusieurs parties de sa vie.
Cette approche lui permet de remanier le monde tout autour de lui à sa guise. C’est puissant parce que c’est authentique, organique. En parallèle, les sonorités électro de Daithí ne se limitent pas à un enchaînement de beats et d’échos arrangés. Elles servent une véritable histoire racontée avec sensibilité grâce à des collaborations triées sur le volet. Comme c’est le cas en première plage avec Ailbhe Reddy dans Sunset. En troisième avec Tandem Felix dans l’excellent et « radioheadesque » Think Straight. Ainsi que dans Keep It For The Next One où la voix de Neil Dexter rappelle de façon émouvante celle d’un certain Morten Harket. De quoi se laisser aller les yeux fermés. Cela tombe : il s’agit là justement du but recherché par Daithí : « Lorsque vous acceptez de ne plus contrôler tous les petits détails de votre vie, vous réalisez que la musique peut répondre à vos interrogations. Et en appeler d’autres tout aussi intrigantes : en voilà toute la beauté. »
Daithí : Instagram | Photo : Brendan Canty
