Donkey Kid ? Un p’tit jeune venu d’Allemagne qui fait de la musique depuis sa chambre. Et qui, à seulement 19 ans, étonne déjà ses auditeurs par la facilité avec laquelle il surfe sur les genres et les époques. L’idée ? Des mélodies Lofi très inspirées. Comme celles inédites que l’on retrouve dans Distant Shouts, le premier EP du gamin à paraître vendredi 20 mai 2022 chez Euphorie.
Il n’ose pas encore révéler sa véritable identité. Ceci étant dit, voilà un indice supplémentaire quant à la nature même de son approche. L’une de celles qui vise l’essentiel qui l’anime : faire de la musique. Donkey Kid fait partie de ces jeunes talents qui, avec pas grand chose, donne une bonne claque aux idées reçues. Après tout, qui a dit qu’il fallait attendre vingt ans de carrière pour marier les styles et écrire sur sa vie sans détour ?
Après une première reconnaissance des critiques et du public suite à la sortie de quatre premiers singles, dont le titre Deep Blue ayant fait la couverture d’une liste indie sur Spotify, le jeune storyteller remet le couvert. Et une fois encore, il se lâche avec toute la nonchalance intuitive dont il ferait preuve en se promenant dans le quartier de Steglitz à Berlin. Son quartier. Son premier EP, Distant Shouts, à paraître le 20 mai, est tout autant ces cris au loin que sa manière d’habiller ses rues avec ses propres moments de vie.
Donkey Kid : absurde mais jamais trop
C’est qu’il faut ménager la trame, comprenez-vous ? Dans Distant Shouts, on retrouve la plume frivole de Donkey Kid et ses élans British. Son affection particulière pour Talking Heads, Tame Impala et King Krule. Mais nous sommes surtout saisis par son message, son aplomb et son audace. D’ailleurs, les deux premiers singles de l’EP déjà dévoilés il y a quelques semaines, Distant Shouts et Necklace, nous avaient déjà mis sur la voie.
« Et quand je dors, je suis toujours là, ces cris lointains bébé partent, les coins bougent quand la bagarre éclate. Et si tu restes ici jusqu’à ce que je m’endorme, ce ne sera pas pour toujours mais ça pourrait tout aussi bien l’être. » Si la poésie existe, c’est bien pour être écrite et chantée avec autant d’humilité et de finesse à n’importe quel âge. Dans ce premier EP, Donkey Kid fait également de l’absurde une confidence et une promesse. Et quand l’homme des cavernes prend le dessus alors que l’autre est parti, c’est tout autant pour éprouver sa condition que les sentiments qui le submergent.
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