Hamish Hawk, le groupe fondé il y a huit ans par le songwriter écossais Hamish James, revient le 16 août 2024 avec son nouvel album A Firmer Hand, à paraître chez So Recordings. Il s’agit du troisième volet d’une série ambitieuse, débutée avec Heavy Elevator, et poursuivie l’année dernière avec Angel Numbers. Plus épuré, plus percutant, plus éclectique, cet opus séduit aussi par ses textes et ses clins d’œil. Entre autres, à Jacques Brel, Frankie Valli et Franz Kafka.
Un an après la sortie du second album du band qu’il forma en 2021, Hamish James Hawk nous dévoilera vendredi prochain A Firmer Hand. Un album où il se révèle, en effet, tel qu’il est, bien plus encore que dans ses précédentes proses musicales. Et toujours avec cette classe singulière qui le caractérise idéalement. « En écrivant cet album, j’ai ouvert mon placard et un squelette en est sorti », confie-t-il. « Toutes les chansons sont liées par un sentiment de non-dit, que ce soit par culpabilité, honte, refoulement, gêne ou timidité. »
Né à Édimbourg, l’artiste multi-instrumentiste écossais, qui fêtera ses 33 ans en octobre prochain, s’est d’abord fait connaître en solo. Et ce, dès 2012, avec un premier EP Moon Out West, puis en 2014 avec son premier album Aznavour, produit par l’illustre King Creosote. Ce dernier est aussi son mentor. Leur collaboration va précéder le lancement d’un projet musical inédit : Hamish Hawk and The New Outfits. Celui-ci rassemble les musiciens le guitariste Andrew Pearson, le bassiste Alex Duthie, John Cashman et Stefan Maurice aux claviers, et le batteur Barry Carty. Dès 2021, à l’occasion de la sortie de Heavy Elevator et du départ de Barry Carty, le groupe adopte le nom du songwriter.
Hamish Hawk : la perspective a changé
« Je n’avais jamais rien caché dans mes précédents albums. Je n’ai pas tendance à inventer des choses, je suis comme un chroniqueur. C’est un album autobiographique au même titre que les autres. » Pour A Firmer Hand, le songwriter se livre tout autant qu’il dénonce. Comme dans le titre Questionable Hit, dans lequel il pointe du doigt les mœurs de l’industrie musicale. Quant aux chanson Milk An Ending et Juliet As Epithet, il détaille autrement ses relations avec les hommes de sa vie, tout autant que sa manière dont il les a vécues. « Le désir masculin est certainement très présent sur l’album. Mais toutes les chansons ne parlent pas de romances ou de partenaires sexuels », précise-t-il.
Dans la continuité de ses confessions, Hamish Hawk partage sa vision de la masculinité, quitte à user de certains clichés pour illustrer son ressenti. C’est le cas par exemple avec Big Cat Tattoos, où Hamish scrute « avec ironie le mâle alpha hypermasculin, armé de sa chevalière et de toute la « modestie » d’un magnat de la Big Tech en pleine croissance. » Histoire de faire redescendre sur terre ce dernier, semblant avoir oublié que l’inattendu guette encore au coin de sa propre rue. « Tout comme j’ai appris de mes chansons au fil du temps, j’ai le sentiment que les leçons de ce nouvel album seront encore plus précieuses que les précédentes. » Sans aucun doute, et pas seulement pour lui-même.
Hamish Hawk : site officiel | Photo : Richard Simpson
