Kenny Anderson aka King Creosote est de retour vendredi 3 novembre 2023 avec son nouvel album I DES : enfin ! Son dernier, Astronaut Meets Appleman, remonte à 2016. Pour I DES, il s’inspire non seulement de ses références musicales de toujours, de sa famille, de la nature, de certaines de ses lectures. Il y partage également ses réflexions sur la vie, la mort, l’univers, l’art et l’amour.
Kenny Anderson revendique une centaine d’album environ, sortis depuis le lancement de son projet King Creosote à la fin des années 1990. Nous, c’est avec son album Diamond Mind, paru en 2011 et produit en collaboration avec Jon Hopkins, que nous l’avions découvert. Cet opus nous avait subjugué. Quant à sa troisième plage, Bats in The Attic, elle a intégré depuis le top 10 de notre playlist perso. Ceci étant dit, King Creosote est un roi fidèle à ses aspirations, à ses connivences artistiques et à ses envies. De fait, sa musique est intemporelle et évolue constamment, au gré de ses propres saisons.
C’est une nouvelle fois le cas avec I DES, son nouvel album qui sortira ce vendredi chez Domino Records. Les deux parties se connaissent bien, elles n’en sont pas à leur premier partenariat. Cela a permis au songwriter originaire de Fife, une région côtière de l’Est de l’Écosse, de rester concentré sur l’essentiel. En l’occurrence, des sonorités authentiques, galvanisantes et profondément ressenties, témoignant de la liberté exacerbée de cet artiste aux multiples talents.
King Creosote : sans regret
« I DES est une référence à mon principal collaborateur, le multi-instrumentiste et coproducteur Derek O’Neill alias Des Lawson of Blantyre », explique Kenny. Au-delà, le disque s’inscrit dans la pure tradition des musiques invitant à l’introspection ainsi qu’à un retour à l’essence de ce qui fonde l’humain. Entre autres, à travers une réflexion sur la vie, la mort, l’univers, l’art et l’amour, comme dans le titre Blue Marbled Elm Trees dont le clip a été mis en ligne début septembre.
La composition de l’album I DES a duré quatre ans, de 2016 à 2020. « Il y a quelque chose d’ancien (les arbres), quelque chose de bleu (également les arbres), quelque chose d’emprunté (des enregistrements domestiques et des voix à travers les âges, des paroles du passé lointain) et quelque chose de neuf », confie Kenny. Dans ce sens, l’album s’achève sur un morceau de plus de 36 minutes, Drone inB#. Celui-ci donne l’opportunité à l’esprit de l’auditeur de vagabonder, à son tour, sur les terres de King Creosote, sans craindre que sa cavalerie ne déboule au premier pas de travers. Et de vivre, finalement, toute l’intensité de son existence plutôt que de la regretter déjà.
King Creosote : site officiel | Photo : Calum Gordon