La songwriter anglaise Laura Groves revient le 1er août 2025 avec un nouvel EP intitulé sobremment Yes. Ce disque offre une évasion inspirante qui transgresse les voies du temps. Il traduit une reconquête de soi, des autres, du réel. En outre, il est un souffle, un aveu, une main tendue dans la nuit.
Depuis ses débuts sous le pseudonyme Blue Roses, Laura Groves a tracé une voie singulière dans le paysage de la musique indépendante britannique. Originaire du Yorkshire, au Royaume-Uni, elle a patiemment construit un univers où l’intime enlace l’atmosphérique. Après plusieurs années de collaborations et de sorties discrètes mais précieuses, Laura Groves a révélé en 2020 A Private Road. Il s’agit d’un EP aux teintes douces et mélancoliques qui constitue la première pierre d’un tournant plus personnel. On y devinait déjà l’importance du souvenir, du lien et de la voix, comme autant de composantes de son fil conducteur.
Avec Yes, son nouvel EP sorti chez Bella Union, Laura Groves pousse encore plus loin cette exploration de la mémoire affective. Écrit, autoproduit et enregistré à Londres, ce disque s’apparente à une mosaïque de sensations, un film teinté d’émotions plurielles qui se déroule sur fond de nuits urbaines, de boîtes à rythmes soyeux et de réverbérations brumeuses. Il y a ici l’écho d’un monde confiné, mais bel et bien vivant. Celui de l’amour, de la solitude, mais aussi celui de l’espoir têtu.
Laura Groves : faire de l’amour la matière même de ses chansons
Le titre éponyme, Yes, est inspiré par la pop des années 80. La chanson est chargée de nostalgie, mais pas seulement. Elle incarne ce moment suspendu où l’on choisit d’aimer, à nouveau, envers et contre tout. “J’ai voulu capturer cette joie vibrante, cette excitation qui renaît après une longue période de tristesse”, souligne Laura. Voix envoûtantes, pianos émus et textures diaphanes y composent une déclaration lumineuse qui touche par sa sincérité.
Mention spéciale également pour le titre Deep Blue. Il dévoile une face plus introspective. Avec ses lignes directes et sa structure presque narrative, il rend compte d’un duel intérieur. On y retrouve la patte de Laura Groves, sa façon de faire coexister la confrontation et la tendresse, la tension rythmique et les chœurs enveloppants, en compagnie de Joviale et Fabiana Palladino. “C’est une invitation lancée à quelqu’un pour qu’il se dévoile, pour qu’il ouvre son monde secret. Il s’agit là d’une vulnérabilité que j’essaie aussi d’incarner.”
Laura Groves : Instagram | Photo : Anika Mottershaw
