Ethan P. Flynn et Ava Gore forment le duo londonien Silver Gore. Vendredi 12 septembre 2025, ils dévoileront leur tout premier EP Dogs In Heaven, à paraître chez Island Records. Ou quand la part d’ombre de tout un chacun inspire la renaissance de la lumière.
D’un côté, Ethan P. Flynn, quittant l’école de musique très jeune pour se dédier corps et âme à sa propre voie artistique. De l’autre, Ava Gore, percussionniste depuis ses huit ans et qui se distingue par son faible pour la samba et la bossa nova. La rencontre de ces deux-là remonte à 2018. Mais c’est trois ans plus tard, lorsqu’Ava rejoint le groupe d’Ethan, que la formation d’un duo voit le jour. Elle se concrétise quelques mois plus tard.
Silver Gore est plus que la seule synthèse de leur parcours personnel et musical respectif. En effet, ce projet s’inscrit dans la continuité de leurs différentes collaborations passées. En outre, il permet aux deux protagonistes d’explorer toujours plus intensément ces styles qu’ils (em)mêlent pour le plaisir des oreilles. Le premier EP du band, Dogs in Heaven, à paraître demain, l’illustre très bien. Breakbeats baggy, guitares shoegaze et synthés ondulants foisonnent et participent à la création d’une première pièce instinctive et audacieuse.
Silver Gore : l’instant T
Les chansons de Silver Gore témoignent d’un songwriting spontané auquel le duo est très attaché, quitte à finaliser chacune d’entre elles à l’aube, comme c’est souvent le cas. “Chaque chanson doit exprimer ce que nous ressentons à ce moment-là”, explique Ava. “Tout — paroles, batterie, textures — découle de cette émotion. Nous essayons de documenter l’instant présent et de finir sur place, pour ne pas avoir à recréer artificiellement une émotion plus tard.”
Cette méthode explique en grande partie le pouvoir d’attraction des musiques produites par Silver Gore. C’est tout simplement captivant. Et ça l’est encore plus lorsqu’on prend la peine de considérer les mots posés par Ana. Celle-ci nous invite notamment à réaliser que la dépression est un trou béant dont il est possible de s’extirper (A Scar’s Length), si tant est que l’on trouve l’élan libérateur pour le faire.
Mention spéciale également pour All The Good Men, le tout premier morceau composé par Ethan et Ava un soir après une répétition il y a trois ans. Mais aussi pour 25 Metres, qui clôture l’EP tout en explicitant, déjà, les intentions de Silver Gore pour ses futures compositions.
Silver Gore : site officiel | Photo : Nikola Lamburov
