Le groupe montpelliérain Telemac a sorti vendredi 5 décembre 2025 son premier EP Firefly. Et si l’on s’en réfère à la mythologie grecque, il fut tout autant un soutien, de loin, pour son père parti à la guerre, que pour sa mère, tout près, pour s’opposer aux prétendants convoitant le trône. Vaste programme donc, car le band, s’il semble naviguer à vue, sait très bien quels courants emprunter…
Dans la famille Telemac, je voudrais les guitaristes, Karim et Vincent. Mélina à la batterie. Et Séb au chant. Ce quatuor basé à Montpellier manipule new wave, garage rock et rock psyché à l’envi. Avec, en ligne de mire, cette “expérience sensorielle” qu’il souhaite offrir à son public naissant.
On sait peu de choses à l’heure actuelle sur ses membres. Malgré tout, on devine qu’ils ont eu de la bonne musique dans les oreilles depuis tout petit. En outre, qu’ils ont tous de la suite dans les idées. Le premier EP du band Firefly, paru vendredi dernier, l’illustre idéalement. Tout comme ses apparitions sur scène ces derniers temps. Entre autres, au Supersonic parisien, au Rockstore et au Victoire 2 à Montpellier, ainsi qu’à Toulouse, Perpignan et Cherbourg.
Telemac : voyage spatio-temporel
Depuis un bon paquet d’années, le groupe s’est amouraché de Joy Division, The Cramps et The Velvet Underground. Mais pour être franc, ce qui plaît à l’écoute de ce premier EP, c’est l’audace et la liberté de ces quatre potes qui, pour certains, ont déjà la barbe grisonnante, et qui font de la musique sans se soucier du reste. Ce lâcher-prise se ressent. Et pour le groupe comme pour l’auditeur, ça fait un bien fou.
Au diable les conventions et les sonorités standardisées. Va, Telemac, pars toujours plus loin : on te suit. Direction cet éternel mois de juillet que tu nous as promis (Firefly), ce fragment volé de ciel bleu (A Bit of Blue Sky) dont tu nous as tant parlé. Two for the Best : Four et bien plus nombreux encore. Les morceaux se recollent d’une manière ou d’une autre car la vie avance. Repars et reviens autant de fois que tu le souhaites : tu nous trouveras sur la plage, là où tu te tenais jadis, pour écouter tes prochaines compos inédites.
Telemac : Facebook | Photo : Philippe Poulénas
