The Saxophones reviennent vendredi 2 juin 2023 avec leur troisième album To Be A Cloud. Celui-ci est déjà l’un des plus beaux bijoux de cette année. Écrit et composé alors que les enfants venaient à peine de se coucher, il dévoile des sonorités d’hier revisitées et l’analyse singulière du band quant notre relation à la vie et à son éternel recommencement.
Après trois ans de silence radio, Alexi Erenkov et son épouse Alison Alderdice sont de retour. Le couple, sur scène et dans la vie, sont devenus parents pour la seconde fois. Et pour l’occasion, ils se sont installés dans la maison familiale d’Alexi, vingt ans après que celui-ci ne l’ait quittée. De quoi faire surgir à nouveau des émotions passées profondément ancrées, tout en les associant à celles de leur quotidien actuel. Ainsi qu’à celles futures qui interrogent déjà leur conception de l’existence.
S’inspirant des écrits du moine zen Thích Nhát Hanh, le couple a pris le parti de partager ces émotions et les réflexions qui en découlent dans son nouvel album To Be A Cloud à paraître le 2 juin chez Full Time Hobby. Grâce à lui, The Saxophones franchissent une nouvelle étape clé, tout autant dans leur processus de création musicale que dans leur philosophie de vie, qui s’apparente également, à s’y méprendre, à un retour aux sources.
The Saxophones : être ou ne pas être un nuage
Portée par l’atmosphère paisible de la baie d’Inverness en Californie, la créativité des Saxophones leur a permis d’explorer le caractère à la fois éphémère et cyclique du monde en ravivant au même moment leur amour pour le jazz et leur instrument fétiche. Partageant les joies de la parentalité dans les titres Speak For You et Boy Crazy, Alexi révèle dans le titre In My Defense sa crainte de la mort. Et ce, malgré les enseignements du moine Hanh.
« Il peut être réconfortant de penser qu’après la mort, nous continuons à exister sous d’autres formes au sein du même système. Mais je crois que ce que j’ai le plus peur d’abandonner, c’est ma conscience. Je n’arrive pas encore à accepter ça. Il y a de la beauté dans l’idée d’être un nuage, mais aussi de l’effroi. Je crains le néant de ma nature de nuage. »
Animé notamment par les échos aux compositions de Leonard Cohen, Johnny Cash et aux albums de bossa nova de Stan Getz, To Be A Cloud est l’album qui permet, selon les propres termes d’Alexi, de « boucler la boucle ». À l’image du nuage qui se transforme en pluie ou en neige, puis en rivière, avant de redevenir nuage. Une chose est sûre : on se plaît à y plonger notre tête toute entière, quitte à ce que notre propre conscience et notre âme s’y perdent, pour mieux se retrouver.
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