Trois ans après Saisons, Caloé revient à l’écriture. Elle a sorti le 13 septembre 2024 son nouvel album folk jazz : Le Voyageur. C’est avec son trio, composé de Clément Simon (piano), Arthur Henn (contrebasse) et Philippe Maniez (batterie), que l’artiste nous convie à un périple musical, contant les aventures « terrestres et maritimes » de son personnage imaginaire, “Le Voyageur”.
On connaissait déjà le talent très affirmé de la chanteuse, autrice et compositrice Caloé. Les neuf titres de son nouvel album Le Voyageur, sur lequel elle interprète également les parties de violon, témoignent de son goût pour l’exploration tous azimuts, à la croisée des styles, point ultime à l’invitation des sens et de la mélodie. “J’ai imaginé un personnage qui avance dans ce monde tantôt accueillant, tantôt tumultueux. Qui vit des solitudes et des amours qui ont inspiré l’écriture de cette musique”, déclare l’artiste.
Née dans une famille de mélomanes, Caloé est bercée par la musique classique et la chanson dès son plus jeune âge. À Paris, elle s’inscrit en musicologie à la Sorbonne, mais aussi en chant lyrique à l’Ecole Normale, et en classe de violon jazz avec Pierre Blanchard. Parallèlement, elle apprivoise le jazz à la voix, notamment avec les musiciens du groupe de swing à danser Hot Sugar Band. Elle se produit, en France et dans le monde, sur des scènes prestigieuses. Mais aussi dans des festivals européens.
Caloé : ses voyages, son équipage
Si la thématique du voyage (Le Voyageur, The Road…) et l’inspiration “maritime” (Vagues, Songe d’un marin solitaire) s’imposent naturellement au fil des plages, les effluves résolument folk-jazz de The Flower, aussi bien que le déhanchement chaloupé de Danseuse, font résonner la voix de la séduction, que l’emblématique Reste un peu avait déjà posée en ouverture. La version intimiste du fameux Lovely Day de Bill Withers, unique reprise de cet album, relève de la même veine. Avec La Ultima Cita, titre chanté en espagnol, c’est à un autre voyage, purement musical celui là, que nous convie Caloé. Et ce, pour conclure cet opus, tout en rendant hommage aux femmes de la Place de mai en Argentine. Ces mères auxquelles la dictature militaire avait arraché leurs enfants entre 1976 et 1983.
Comme sur Saisons, l’artiste a fait appel à quelques instrumentistes invités. Entre autres, à la virtuosité subtile de la saxophoniste Olga Amelchenko (Songe d’un marin solitaire). En outre, à l’impressionnante solidité du trompettiste Christian Altehülshorst (Danseuse).
Au sein de cette équipe particulièrement “affûtée”, le remarquable pianiste Clément Simon (révélation Prix Franck Ténot 2023 aux Victoires du Jazz dans le Latin Quintet de Jeanne Michard) fait mieux que tirer son épingle du jeu. En effet, il signe également, outre des interventions d’une rare pertinence, la totalité des arrangements de violons, dont la chanteuse nous réserve elle-même la surprise. On embarque !
Caloé : site officiel | Sources : Moonlight PR Music