Charlotte et Magon ne sont pas comme les autres. Pour le reste, la dose de folie de ce duo, à la vie comme sur scène, teintée d’une approche personnelle grave du monde et de ses évènements, ne manque pas de défaire toute certitude le concernant. Tout comme pour sa musique correspondant à un genre qui n’appartient qu’à lui. Il signe d’ailleurs son nom : la cosmic-pop. Il est en rapport avec ces références venues de l’espace dans plusieurs de ses chansons. Son identité est le fruit d’un mariage consommé avec passion. Celui d’une Espagnole sanguine et d’un Israélien aux racines également irakiennes.
Charlotte et Magon, bonjour, et merci d’avoir accepté cette interview. Dans vos précédentes interviews et sur vos pages, vous expliquez vouloir tendre constamment vers la lumière dans vos morceaux. Mais comment cela se traduit-il au quotidien dans votre « home sweet home » ?
Charlotte : Comment ça se passe dans la maison de Charlotte et Magon ? Comment y recherche t’on la lumière ? (rires). Je voudrais déjà te dire que c’est une très belle question.
Merci Charlotte.
Charlotte : Nous essayons d’être positifs tout le temps. De réfléchir sur ce qui se passe dans le monde, de nous déconstruire comme on le dit habituellement. Mais aussi de lire beaucoup sans entrer dans une espèce de boulimie. Parce qu’on peut facilement basculer dans la peur, la panique. On a un rapport au quotidien mêlant information et protection. En parallèle, on s’entraide beaucoup tout en essayant de conseiller, d’aider nos amis artistes. On tente de faire un maximum de musique. Cela peut paraître étonnant ce que je dis. Mais lorsqu’on est artiste, on passe beaucoup de temps à faire des choses extra-musicales. On se force ainsi littéralement chaque jour à chanter et à jouer ensemble pour garder justement cette part de lumière qui est à nous.
Comment fait-on pour se protéger tout en s’informant, à la vue de ce qui se passe dans le monde actuellement ? Quelles sont ces informations dont on doit se protéger selon vous ?
Charlotte : Pour ma part, il s’agit de l’actualité en continu. Nous n’avons pas la télévision à la maison pour cette raison. L’exemple des attentats de Charlie Hebdo est très parlant. Nous n’arrêtions pas de regarder les images sur le web sans pour autant comprendre ce qu’il se passait. En fait, nous étions paniqués et les gens qui paniquent ne servent pas à grand-chose. Si ce n’est à semer encore plus de panique. Il s’agit aussi des films hollywoodiens très grand public qui véhiculent des fois des théories racistes, sexistes ou homophobes de façon détournée. Pareil pour certaines séries que nous avons arrêté de regarder pour les mêmes raisons. Donc voilà : on se pose, on réfléchit, on digère et on lit des articles de fond.
Votre objectif d’éviter la panique en supprimant les vecteurs qui la génèrent en vous ne traduit-il pas votre volonté d’ignorer volontairement la réalité de ces évènements tragiques ?
Magon : Pas du tout. En revanche, je crois que les médias sont dans cette ignorance volontaire que tu évoques. L’exemple de l’attentat ayant eu lieu sur les Champs-Élysées à Paris durant les dernières élections présidentielles va dans ce sens. Pourquoi retrouve-t-on cette information majeure en dixième page d’un journal si ce n’est pour préserver le tourisme dans la capitale ?
L’idée n’est pas de prendre pour argent comptant tout ce que les médias diffusent. Plutôt d’amorcer une réflexion sur ces drames, leurs causes, leurs conséquences…
Charlotte : D’accord, je vois ce que tu veux dire. Néanmoins, nous ne vivons pas dans une bulle. Nous choisissons seulement nos canaux. Par exemple, je suis sur Facebook les groupes militant pour la cause féministe, pour celle antiraciste aussi. Je lis l’Huma ainsi que des blogs qui ne sont pas forcément politisés mais ancrés à gauche voire à l’extrême gauche. Magon lit quant à lui le New York Times. Les informations viennent à nous via ces canaux que nous avons définis au préalable. Mais pas par les chaînes grand public dont les contenus et la façon dont ils sont diffusés sont parfois très anxiogènes. Le débat sur ces médias ne peut pas être sain car il y toujours une dépêche, une information de dernière minute prête à tomber. Nous sommes tous des êtres sensibles, y compris les journalistes. Nous pouvons donc tous rapidement paniquer face à toute cette tristesse qui s’exprime dans le monde. Parce que celle-ci nous touche encore de façon indirecte, nous gardons l’opportunité de prendre du recul. J’ai envie de profiter de cette liberté de prendre du recul.
Quel âge avez-vous ?
Magon : J’ai 32 ans.
Charlotte : Et moi j’ai eu 36 ans ce mois-ci.
À quand remonte votre toute première rencontre ? Dans quelles circonstances s’est-elle produite ?
Magon : Nous nous sommes rencontrés à distance en 2006 via la magie du web sur les pages de l’ancêtre de MySpace. J’étais en Israël à ce moment-là et Charlotte était en France. On pouvait déjà partager notre musique. Nous sommes tombés l’un sur l’autre par hasard. Nous avons commencé à échanger et à créer des morceaux ensemble. Elle enregistrait ses voix puis me les envoyait. Je faisais de même avec mes sons. Au bout d’un an et demi, j’ai demandé à Charlotte de venir me rejoindre en Israël pour faire de la musique en vrai. À ma grande surprise, elle a dit oui. J’ai pensé qu’elle était courageuse.
Pourquoi ?
Magon : Ce n’est simple pour personne de voyager ainsi seul comme elle le fit, pour venir chez quelqu’un qu’elle n’avait jamais connu réellement.
Charlotte : Je me souviens en effet que des amis m’avaient demandé si je n’avais pas peur de te rejoindre. « Tu ne le connais pas ce type. » « Si ça se trouve, c’est un meurtrier, il va t’enfermer. »
Magon : (rires)
Charlotte : J’étais plus jeune. C’est vrai que je n’avais pas peur. Je ne sais pas en effet si je le referais aujourd’hui à mon âge (rires).
Magon : Sans parler de l’image que les Français se font d’Israël à cause des médias. Beaucoup croient que c’est la guerre en permanence, qu’on s’y déplace à dos de chameau. C’est une perspective très archaïque de mon pays. C’est pour cette raison aussi que je trouvais courageux de la part de Charlotte de me rejoindre. Sans parler de ses problèmes à l’aéroport…
Charlotte : J’avais pris avec moi plein de petits instruments de musique. Je suis restée presque trois heures à regarder les douaniers vérifier chacun d’entre eux. Ils avaient même ouvert ma flûte ! Ils faisaient leur travail ceci dit. Et ils avaient été très gentils avec moi.
Magon : En tous les cas, on a commencé à faire de la musique ensemble dès le premier jour de son arrivée. Nous sommes immédiatement tombés amoureux. Ensuite, il y a eu une période durant laquelle je suis resté en Israël. Nous faisions à tour de rôle les aller-retours entre la France et Israël. Et ce, pendant un an et demi. Je suis ensuite venu m’installer en France en 2009.
Auriez-vous rêvé de vous rencontrer un jour ?
Charlotte : C’était mon rêve en tous les cas de travailler avec la personne qui partage ma vie. C’était un rêve de petite fille. Sans doute parce que mes parents faisaient eux-mêmes de la musique ensemble. Donc pour moi, le schéma de l’amour consistait à faire de l’art ensemble. Maintenant, je me rends compte qu’il s’agissait peut-être aussi d’une stratégie professionnelle. C’est beaucoup plus simple pour une femme dans le monde assez macho de la musique lorsqu’elle travaille avec celui avec lequel elle partage sa vie. Dans ce cas, la femme est protégée de la drague lourde. Du coup, c’est comme si Magon était mon garde du corps (rires). C’était un rêve de rencontrer un homme comme lui. Après, j’ai été surprise de devoir aller le chercher si loin. Mais j’ai toujours été une voyageuse dans l’âme. Je faisais partie d’un groupe hollandais avant de le rencontrer. Magon n’a peur de rien, il avance. Il aime construire, faire des albums. Si je ne l’avais pas rencontré, j’aurais aimé l’inventer.
À quoi ressembleraient Charlotte et Magon aujourd’hui sans Charlotte et Magon ?
Magon : J’aurais toujours pu trouver une autre Charlotte…
Charlotte : (rires)
(rires) C’est moins idyllique que prévu du côté de Magon, n’est-pas Charlotte ?
Charlotte : Je ne changerai pas un mot de ma précédente réponse ! (rires)
Magon : Et je dirais la même chose que toi te concernant. Je rêvais de rencontrer quelqu’un comme toi depuis que j’étais tout petit garçon. Surtout que c’était très dur pour moi de faire de la musique tout seul. J’avais besoin de quelqu’un pour poursuivre, continuer à inventer. Quelqu’un de gentil, positif, créatif, avec qui partager ma vie. Je ne peux même pas imaginer ma vie sans Charlotte. Je suis allé jusqu’à changer de pays pour elle.
Charlotte : Et quel genre de projet musical ferais-tu si tu étais en solo aujourd’hui ?
Magon : Mais pourquoi tu me poses cette question ? Ce n’est pas toi qui fais l’interview !
(rires)
Charlotte : (rires) Non mais imagine ! On est encore ensemble et on projette de faire un nouvel album tous les deux. Mais avant, tu fais un album solo : tu fais quoi ? Pour moi, Charlotte sans Magon, ce serait de la musique expérimentale.
(rires) Très bonne question chère « collègue »
Charlotte : Voilà, comme ça, tu as une partie de notre réponse Florian.
« Nous sommes très sensibles à l’avenir de notre planète. C’est vrai que parfois, nous aimerions que la société aille moins vite et qu’elle se pose. Pour réfléchir, s’écouter… »
Merci (rires). Revenons à nos moutons. En 2014, vous montez votre home studio dans votre garage. Vous y autoproduisez un premier EP sorti en mars 2015, Egg Dance. Lorsque Goldfrapp rencontre les Rita Mitsouko : c’est ce que je me suis dit en l’écoutant. D’ailleurs, ces deux univers se retrouvent sur vos productions suivantes. Que vous évoquent ces références ?
Charlotte : J’aime beaucoup Goldfrapp parce que j’apprécie beaucoup la voix de sa chanteuse et les productions du groupe. Quant au Rita, cette comparaison me va énormément. On nous ne les a jamais citées et ça me plaît beaucoup.
Magon : Je n’ai jamais eu l’occasion d’écouter Goldfrapp mais je cerne bien leur univers. J’aime beaucoup les Rita Mitsouko. Goldfrapp fait partie de ces références que d’autres nous ont données que j’ai écoutées après qu’ils l’aient fait. Par exemple, à nos débuts, un journaliste avait évoqué Portishead à l’écoute de notre EP. Je n’avais jamais écouté non plus. Cela m’a permis de le faire après et de me rendre compte que j’aimais également beaucoup ce groupe. Après, il y a certaines références que nous avons en commun avec Charlotte et que nous aimions avant même de faire de la musique ensemble. Notamment Kate Bush.
Quatre mois plus tard, vous sortez Little Dreamer, un single faisant office d’ovni dans l’ovni. Une jolie chanson d’amour servant aussi de pause dans toute la folie de votre duo. Le single se prolonge avec un second titre, Big dreamer, une musique instrumentale nature invitant à la découverte du moi. Charlotte et Magon, nature et découverte : s’agit-il simplement d’un placement de produit ? Ou est-ce finalement le meilleur moyen que vous ayez trouvé pour permettre à votre public d’identifier le rôle de chacun ?
Charlotte et Magon : (rires)
Charlotte : Alors nature et découverte, peut-être pas pour la marque (rires). Mais c’est vrai que c’est un peu la découverte du moi. Magon et moi, on est pas mal dans l’introspection. Nous habitons en banlieue parisienne et les avions passent au-dessus de nos têtes toutes les vingt minutes. C’est vrai donc qu’on pense aussi à la nature. Nous sommes végétariens, nous faisons attention à ce que nous mangeons. Nous sommes très sensibles à l’avenir de notre planète. C’est vrai que parfois, nous aimerions que la société aille moins vite et qu’elle se pose. Pour réfléchir, s’écouter… Donc nature et découverte, peut-être pas, mais oui en fait (rires).
On a donc bien compris que cela dépassait le seul slogan pub ou la seule identification des rôles de chacun. Peut-on dire qu’il s’agisse pour vous deux d’un art de vivre ?
Charlotte : Oui. Et ce n’est pas parce que c’est cool ou que cela le paraît. C’est juste parce qu’on ne peut pas faire autrement, nous tous. Magon et moi, nous sommes des personnes trop sensibles pour se laisser aller à courir dans tous les sens. Nous avons besoin de nous préserver de la folie de notre société capitaliste.
Vous bénéficiez la même année du dispositif d’accompagnement Starter initié par l’association COMBO95 pour promouvoir et développer les musiques actuelles dans le Val d’Oise. Résidences, réseau et collaborations artistiques : ce dispositif tombe à point nommé selon vos termes, dans un contexte de mutation de votre duo à ce moment-là. Quelles perspectives inédites vous a-t-il offert pour vous produire en dehors de votre département et de votre région ?
Charlotte : Le COMBO95 est un réseau d’accompagnement départemental. Il nous a donc surtout aidé à nous produire dans le 95 et d’y obtenir des résidences. Ensuite, au niveau du réseau complémentaire qu’il nous a offert, il nous a en effet permis de rencontrer d’autres professionnels, notamment l’un de nos éditeurs dont la maison d’édition est sur Lyon. Cela nous a donc permis de créer de nouveaux contacts en Rhône-Alpes, région qui n’est pas la nôtre même si toute ma famille est de Lyon. Du coup, le COMBO95 est devenue notre carte de visite. Il continue à nous soutenir et à nous conseiller aujourd’hui.
Juin 2016 : Power in ! Ce second EP autoproduit invite des sonorités plus acoustiques, hormis pour le titre Aliens, qui porte bien son nom du coup. D’ailleurs, le clip réalisé par votre amie Amit Jakie David exploite complètement ce grand délire. Playmobils et soucoupes volantes, sabres lasers et confiture imitant le sang des doll murders : tout y est. Quels sont les éléments tirés de votre imaginaire d’enfant dont Amit s’est servi pour ce clip ?
Charlotte : Magon et moi, nous avons été biberonnés aux dessins-animés et aux films du « futur », comme beaucoup d’enfants de notre génération. J’ai personnellement été très marquée par E.T, La Rencontre du troisième type. Je suis vraiment accro à l’idée de l’espace. J’étais terrorisée par les aliens quand j’étais petite. Une espèce de terreur doublée d’amour. En fait, j’avais peur qu’ils m’embarquent mais je rêvais de les rencontrer. Dans le clip Aliens, il y a plein de jouets que nous avons rapportés à Amit. Dont certains sont les miens à l’instar du dinosaure. Et c’est vrai que lorsque je regarde la vidéo, j’arrive à y trouver une joie enfantine avec mon regard cynique d’adulte. Parce que ce n’est pas très fun ce qui se passe dans ce clip.
Magon : Nos imaginaires se mélangent bien malgré nos quatre ans de différence d’âge. Nous avons vu et aimé les mêmes films. Pour le clip Alien, nous avons essayé de trouver le point commun entre nous trois avec Amit. Nous avions adoré ses précédentes réalisations. Il mélange le bizarre, l’enfantin. Nous avons travaillé le scénario du clip pour développer le fond de nos perspectives quant au monde et concevoir une forme rigolote à regarder malgré les choses importantes que nous souhaitions dire dans le clip.
Le 27 janvier dernier, vous avez sorti un b-side intitulé The Game. Entre lipstick et danses suggestives, Magon se lâche avec Charlotte non loin de là pour ajouter une touche glamour très féminine avec ses ustensiles ménagers. Magon est très sexy : j’ai remarqué un tatouage dans son dos lors de ses séquences à poil. Que représente-t-il ? Quelle est sa signification ?
Charlotte : (rires)
Magon : (rires) Ce tatouage représente l’un des tableaux de M.C. Escher. C’est un peintre néerlandais plutôt connu. J’ai fait ce tatouage lorsque j’étais à l’armée. J’avais eu un break de deux jours durant lequel j’avais décidé que je me ferais faire un tatouage. Au début, je n’avais aucune idée. Puis je suis allé chez un ami qui avait chez lui un livre sur Escher. J’en ai parcouru les pages et j’ai rapidement trouvé ses peintures magnifiques. Je ne regrette pas de l’avoir fait. Il met en avant le fait de se créer soi-même. Et ça me parle, car je ne viens pas d’une famille d’artistes. J’ai dû me créer en tant qu’artiste.
2017, c’est aussi la sortie d’un premier album…
Charlotte : Juste un petit truc avant de poursuivre. N’est-ce pas un peu sexiste de dire que les femmes sont avec des casseroles ?
Tu sais quoi Charlotte ? J’étais sûr que tu allais démarrer au quart de tour en tournant ma question ainsi ! (rires)
Charlotte : (rires) Sache que c’est surtout Magon qui cuisine à la maison. Mais ce n’est pas grave, passons à la suite.
Mais ce n’est pas moi qui pose dans un clip avec une pelle et sa balayette !
Charlotte : (rires) En fait, quand nous avons fait ce clip, nous avons totalement improvisé Magon et moi. On se servait de ce qui était autour de nous à la maison. C’était vraiment drôle !
Donc, reprenons (rires). En 2017, c’est aussi la sortie d’un premier album dont vous aviez déjà choisi le titre avant même de le concevoir. Lyrical Miracle est en partie financé via votre campagne de crowdfunding sur Microcultures, d’ores et déjà un succès puisque l’objectif total des 7000€ a été atteint. Vous décrivez ce prochain opus comme « le projet le plus personnel, ambitieux et fantasmagorique. Un moment intense, suspendu dans l’espace, où tout semble possible, où les langues se délient et les maux s’apaisent ». À quoi doit-on s’attendre au juste ?
Charlotte : C’est toujours touchant et un peu compliqué de parler d’un album aussi personnel, avant même qu’il ne soit sorti. On a peur d’en dire trop et d’entacher sa magie. Tout ce que l’on peut dire, c’est que Lyrical Miracle est un album qui est tellement foisonnant, tellement changeant d’un titre à l’autre qu’il va demander à ceux qui l’écoutent de le réécouter pour cerner ses différents niveaux d’écoute, aussi bien dans la musique que dans les mots. Chaque chanson est un mini univers, et certaines en comptent bien plus d’un seul. C’est un album très vaste même s’il n’y a que neuf morceaux. Il se termine sur une sorte de conclusion très positive et qui nous semble complètement universelle pour nous. Lyrical Miracle transforme et pose beaucoup de questions. De métamorphoses aussi.
Il paraît que vous adorez écouter de la musique classique lorsque vous êtes surmenés. Peut-on espérer quelques vocalises hautement perchées dans ce sens sur Lyrical Miracle ?
Charlotte : Il n’y aura pas de chant classique. En revanche, j’ai étendu ma tessiture vocale. J’avais donc vraiment envie de donner de la voix tout en étant un peu plus groovy. Je sais le faire mais je le fais rarement finalement. Je donnerai donc un peu plus, je vais sur des terrains plus rocailleux. Mais pas de chant classique, pas pour l’instant. Même si je sais le faire.
Charlotte et Magon : Facebook | Photos : Sylvain Gripoix et Florent Marti.