Dans le couloir, une odeur de plâtre et d’humidité. Derrière la porte en bois, une passerelle dont les rambardes vibrent à chaque nouveau pas. Autant fragile qu’incontournable, le passage mène à cette autre rive. Puis à une nouvelle expérience suscitant la hâte, l’envie et l’espérance. La dernière fois que ton regard croisa le mien : c’était quand ? Dès lors que Danny Starr s’interroge, l’être véritable ressurgit.
On s’égare dans les airs d’un autre venu d’hier. Les cinq sens sont en alerte jusqu’à en compter treize. Les vertiges du temps sont à l’œuvre. Dans le viseur d’Animali, une quiétude profonde initie une transposition. Après tout, la dimension importe peu, l’essentiel étant de savoir les considérer toutes. À travers les Phantoms de Klangstof, on voit puis on pénètre A Choir of Ghosts qui ont, à leur tour, bien des choses à confesser. One by One, il s’agit de les laisser se défaire. Pour se reconstituer dans The New Shining d’un monde en proie à lui-même.
On s’arrête puis on se retrouve. Dans le Rouge que ses blessures laissent dans les yeux et sur le sol. Mais aussi dans l’ivresse de VSSVD, la persistance de Raskolnikov. On comprend puis on laisse l’instant révéler tout le sens. Au cœur d’une bulle d’argile et de prières, il est l’heure de briser la coque et de tout risquer à la manière d’Austra. Pour conquérir ces nouveaux chemins, ces terres inconnues qu’on s’impatiente de fouler. Se sentir en vie, l’être et caresser toutes les connexions qu’elle recèle. Des Tops de monts imaginés à maintes reprises, jusqu’à l’Eden Martin.