Clôturer les espaces. Cloîtrer les intériorités. Compromettre les concordes. Si l’être n’y prend pas garde, qu’il reste sourd et aveuglé. Et s’il n’apprend pas à savoir, alors, peu importe qu’il s’agisse d’amour ou de peine. Derrière la ligne d’arrivée, le résultat sera le même. Et les Fences de Compa seront immuables.
Au fond, vous et nous savons bien ce qui se trame, ce qui se joue. Mais quand, pour certains, la liberté n’est que de la philosophie motivant leur inertie, pour d’autres, elle est un organe vital qu’ils se doivent de défendre à tout prix. Alors, que faire ? Attendre que la nécessité commande ? Ou prendre du recul en quête d’une perspective globale façon Mountain Mountain ? Quand Phaon invite à ôter la poussière “de perlimpinpin” des yeux, c’est sans équivoque pour dépasser l’esbroufe, les slogans, la rumeur et les opinions. Dès lors, il s’agit de se reconnecter. À nouveau, d’apprivoiser, comme Chantel Van T, l’odeur singulière de l’atmosphère après la pluie. De (ré)apprendre ce que sont les faits. Ce qu’est, vraiment, la vie.
Aucun doute, chacun le peut, scande Kinson. Sous l’imperméable sanglant porté par Indigo Birds, les vents du changement se déchaînent déjà entre les doigts de Magon. Paisiblement, ils attendent leur heure. Non celle où un “ancien monde” devrait absolument disparaître. Mais celle d’un retour à des réalités plurielles qui pourraient, enfin, être réunies. Vous et nous savons bien ce qui se trame, ce qui se joue. Laissons l’Être contrecarrer les plans de l’avoir et du paraître. Revenons à un essentiel intime, mortel, tel qu’Isaac Bonnaz et la voix d’Habiba le mettent en musique. Prenons soin de nos anciens comme le fait José. Des plus fragiles aussi. Vivons le beau théorème de Rallye, de nombreux autres encore. Vivons.