À bien des égards, on se perd puis on se ment. Quand certains comme Lias tentent de se l’expliquer pour briser le cercle vicieux, d’autres se laissent emporter. Ainsi, au-delà de leurs discours mièvres récités par cœur, on saisit l’ampleur de l’emprise et la faiblesse de leur caractère. Ceci dit, il est toujours temps de le réaliser si tant est qu’ils veuillent bien s’en donner les moyens.
Le grand couronnement supputé par les quelques maîtres de marionnettes pourrait ne pas avoir lieu. Dans les couloirs, on laisse entendre que des voix se dissimulent. Elles sont nombreuses et déterminées à faire valoir leur droit à rester libres. Victorian Death Photos les y encourage alors que Sara-Danielle prend du recul pour mieux s’élancer. Au volant de leur vieille Chrysler, The Shuffles parcourent déjà les collines du monde. Ils ont cessé d’y chercher leur place qui est ici et partout à la fois. Evanna en revient justement.
À bien des égards, la ballade de Subterranean Street Society est une invitation à songer, à s’extirper du scénario conçu en catimini il y a déjà plusieurs années. Mourah le sait : c’est le moment. Celui de marcher vraiment, en conscience. De se laisser à nouveau éblouir. Quelque part entre la cité de la mémoire et celle du « plus jamais ça », Lone Deer Laredo est sur le départ elle aussi. Elaine Kristal s’impatiente pour un amour, des ambitions, une existence à la hauteur de ses attentes et celles de tous. Il n’est plus l’heure de lui courir après. Il est temps d’en faire l’expérience sans transiger et de vivre Everything Everything.