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MOODLIST #35 | Ne vivre qu’à moitié

Le papier jauni des photos d’antan percute l’ultra-haute définition des selfies d’aujourd’hui. À l’intérieur, les larmes coulent sur la première partie de vie trop vite passée. Et sur la suivante qu’on était à mille lieues d’imaginer ne vivre qu’à moitié, dixit (?!) Hitchcockgohome!

Pourquoi tant d’oublis ? À quoi sert la mémoire ? Fortress de Paperdeer un jour, sélective un autre. Jouant des tours jusqu’à s’y perdre définitivement soi-même. Qu’existe-t-il de plus puissant qu’elle ? De plus téméraire ? Compter les poissons dans l’océan, croiser An Early Bird sur le départ. Se laisser engloutir sous les flots de son propre paraître. Sous les eaux du web d’Aboukir pour rencontrer son existence soi-disant rêvée. Quand celle-ci ne dépasse plus des limites d’une chambre ou d’un salon. Qu’elle est belle, n’est-ce pas Birdpen ?

Pas de plan B à ne vivre qu’à moitié. Sale boulot que celui de Sal Dulu, tentant de secouer les crânes obnubilés. Faudrait-il dès lors, comme le suggère Prudence, les envoyer sur la Lune, sur Mars ou sur Pluton pour que les souvenirs de leur humanité ressurgissent ? Croisons les doigts : des optimistes comme Mourah gardent la foi, quand Starbabe prend par la main les oubliés de leur propre destinée. Prochaines étapes : le ciel puis les contrées de cette femme recomposée par Degiheugi. Celles aussi de cet homme en pleine force de l’âge, traversant le mur du temps de sa tendresse et son éternelle jeunesse. Pour ressusciter, à tout prix, l’abandon fou de ces heures sur papier jauni.

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