Dans mon Home Sweet Home, je me sens bien même si les questions persistent. Il n’est pas seulement une maison. Il est aussi un lieu de vie au-delà des limites de mon terrain. En fait, il est également tous ces gens pas loin. Ceux qui se cachent derrière une fenêtre. Ceux qui s’extasient sous un soleil radieux. Ces autres qui font la gueule ou qui dansent en pleine rue, dans la ville fantôme de Tako Tsubo et ailleurs.
Certains comme Lucas Laufen font leur nid entre deux pays. D’autres l’installent sur le dos des heures et d’une mer pixelisée comme Entrée libre. Une chose est sûre : leur Home Sweet Home est tout autant celui dans lequel ils se prélassent que celui qu’ils aiment quitter, parfois, pour mieux le retrouver. Aussi, quand Mathieu Saïkaly continue à se demander dans quelle partie du monde le trouver, Lavara explore sa faim de savoir tel un prélude à l’espace qu’il habitera et qu’il connaît en réalité déjà.
Un Home Sweet Home n’est pas simple à trouver. Pour commencer, on se confronte à soi. On se promène entre quatre murs inconnus, souvent même plus. On se questionne : comment ? Pourquoi ? On tombe amoureux d’une terrasse avec vue, on s’enfonce dans des ruelles qu’on arpentera bientôt tous les jours. On regarde au ciel pour interroger les astres à la belle façon de Gauttier Duparc. Jusqu’à ce qu’on réalise que le meilleur endroit n’est autre que celui qui promet autre chose que monts et merveilles. Un endroit qui reste proche de soi et proche de tout. Après avoir visé la lune, Hummingbird l’a bien saisi à son tour. « Souriez ! », réplique Subcity. Vous êtes bel et bien chez vous. Comme Balagim, prenez tout le temps qu’il faut pour vous perdre et vous tromper de seuil. Le mouvement ne cesse pas quand on a trouvé son chez soi, n’est-ce pas Fior ?