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Hector Gachan | Les nuances de la peur

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Hector Gachan revient vendredi 10 juin 2022 avec son second album Care 2 Share à paraître chez Nice Guys. Cinq après son premier opus Untitled ’91, le songwriter trentenaire y propose sa philosophie du courage. Pour lutter contre les peurs qui court-circuitent trop souvent le bon sens et l’ouverture sur l’inconnu.

C’est l’histoire d’un gamin de treize ans trimballé par sa famille de Sydney à Sarajevo. D’une existence après la guerre, les bombes, les morts et les mutilations éternelles dont le jeune ado s’imprègne jusqu’à la fin de ses jours. D’un retour en Australie alors qu’il a presque vingt ans. De ces ondulations, à la surface de sa mémoire et de son esprit, qui continuent de se développer depuis quelques années à travers sa musique et ses textes.

Hector Gachan a cherché sa place dans le monde, à la faire où qu’il soit. Et c’est cette approche qu’il favorise de nouveau dans Care 2 Share, un deuxième album qui a, certes, pu se faire attendre. Malgré tout, celui-ci offre un témoignage de ce que fut et sera toujours cette époque de sa vie. Des joies qui se mêlent à la tristesse, à la pleine et entière considération de ce qu’est le malheur. Tout comme à ce qu’il enseigne à ceux qui réussissent à le transformer. À leur rythme, avec le temps, avec détermination.

Hector Gachan : le pouvoir dans les intermédiaires

Fervent lecteur des écrits du philosophe Alan Watts et des textes d’un certain Paul McCartney, Hector Gachan n’use pas de détours inutiles pour décrire la course folle de la société ainsi que les difficultés éprouvées par ceux qui l’animent afin de savoir d’où ils viennent, où ils sont et où ils vont. « So Blind, Rewind, Be Kind » : les prochains chapitres ne peuvent s’écrire sans eux. Autant prendre une pause, se ressaisir, relativiser, se rencontrer à nouveau pour espérer repartir du bon pied.

La musique d’Hector Gachan vise, selon ses propres termes, à avoir « une influence positive sur les autres ». Citant notamment Quincy Jones et Michael Jackson pour leur groove « serré » et leur funk, on perçoit également certains échos à l’indie lo-fi de LA Priest. Sans oublier les perspectives psychédéliques de Tame Impala comme dans le titre Tell Me Im Here. En fait, tout est dans les nuances. Et depuis son home sweat studio, Hector Gachan se fait un malin plaisir de n’en gâcher aucune. Car c’est dans ces nuances que l’on s’enrichit soi-même pour ensuite enrichir le monde. Les connaissances qu’elles recèlent sont inestimables pour lutter contre les peurs, s’y confronter régulièrement. « Affronter la peur, c’est ce qui m’inspire. » Rien à ajouter Hector.


Hector Gachan : Facebook | Photo : Holly Withaker

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