Le husky ne jappe pas : il chantonne. Il n’est pas vindicatif : plutôt compréhensif. Il compatit à la souffrance de ceux qui ne s’en sortent plus. Et il fait signe à ceux qui ont trouvé un autre rythme. Celui qui leur permet d’être eux-mêmes.
On aura beau se triturer la cervelle pendant des heures. Tenter de se souvenir de ces années-là, à l’image d’Alex Nicol. Le monde n’est plus comme avant, il ne le sera plus. Dès lors, on considère les mots de Silmarils d’une autre oreille car on ne peut plus feindre d’être sourd. On explore en parallèle les visions offertes par Sepalot. On suit le pas de Wesh Taum sur les pavés des grandes villes, tâchés de faux-semblants, d’inertie et de nos premiers regrets.
Autant se faire une raison, peut-être, pour que l’émouvante photo jaunie de nos grands-parents ne se consume pas. Pour que celle de cette époque où nous étions encore éveillés à tout parce que nous étions des enfants, ne sombre pas dans l’oubli. Dans cette histoire du moment destinée à tomber, Matt Pacheco emboîte à son tour le pas de Rikki pour une autre liberté. Et de retour au bercail, Robert Kretzschmar décide finalement d’y rester pour de bon. Sur les pavés des grandes villes, Slave To Sin pousse le gros son et fait place nette. L’heure est à un autre rythme, celui de chacun pour tous. Celui d’une nature qui est avant tout la nôtre par ce que nous en faisons, à l’image de celle de Nubë qui forme une bien jolie promesse.