Quand les années passent, la mémoire ne s’estompe pas. Elle organise les souvenirs, en réécrit parfois certains. Mais non : elle ne s’estompe pas. Alors arrive le jour où l’on revit ces moments-là, ceux de cette époque si particulière. Alors survient cet instant où l’on se visualise à dix, quinze, vingt ou vingt-cinq ans, à cet âge qui restera toujours le nôtre. Celui de Sy Richards aussi. L’âge de toute une vie.
Une once de mélancolie dans un océan de pensées tournées vers ce que nous étions. Ce que nous sommes encore aujourd’hui. Sur la route qui mène à l’âge de toute une vie, il y a ces envies que nous avions et que nous avons réussi à réaliser pour certaines. Cette paresse aussi, portée aux nues par Tangled Tape comme pour nous réveiller. J’en passe et des meilleurs : à son tour, Hanami passe du tout au tout. Direction : la cité où l’on ne travaillera plus jamais de The Divine Comedy. Un aller simple offert par The A Pulse vers ces horizons qui n’attendaient plus que nous.
Traversant les années, l’esprit en rencontre un autre qu’il n’avait pu que fantasmer jusque-là. Il s’en étonne et réalise qu’il n’est pas si différent de lui malgré tout ce chemin parcouru. L’âge de toute une vie, également celui de la raison ? Se recentrer, se guérir tout autant que l’autre. Tennin suspend le temps et invite Greentea Peng et son Mr Sun à se joindre à la partie. Sur cette plage entre amis, dans cette boîte en after au milieu de sombres inconnus ou dans les bras de mamie, le Voyage chanté par Celeno est infini. Pleine Lvne le sait : il fait du bien à l’âme, au cœur et aux passions. À présent et au futur, laisser le temps reprendre son cours. Pour capituler en toute conscience comme le fit Alexandr tantôt. Puis vagabonder comme on le faisait à l’époque à cet âge-là.