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Bronswick | Je sens comme un éclat

bronswick nuits plurielles

Entre cloud rap, hip-hop et dream pop, le duo montréalais Bronswick s’est aménagé un cocon rien qu’à lui. Depuis la sortie de son premier EP Errances en 2015, il conquiert les esprits par des mots pesés invitant l’hypnose. Son premier album Nuits plurielles sortira le 6 septembre chez Lisbon Lux Records. Autant dire que votre déambulation dans vos dimensions parallèles ne fait que commencer.

Parfois, y’a pas de mots pour décrire ce que l’on ressent. En réalité, il s’agit de laisser ceux des autres vous capturer. La pensée est déjà si complexe à retranscrire par la parole. Autant se poser, écouter, s’imprégner, pour finalement acquiescer. Pour croire ou finir par y croire. Dans les courants d’une musique qui nous en rappellent d’autres, l’énergie est nouvelle. Sa singularité forme un dédoublement dans le temps et l’espace. Un pied sur terre, l’autre dans les airs. Un troisième dans le passé et le dernier dans nos souvenirs. Permettez-moi de vous présenter Bronswick.

Catherine Coutu et Bertrand Pouyet ne débarquent pas de nulle part : ils viennent d’ailleurs. Ils libérèrent cette créature à quatre pattes il y a déjà quatre ans avec la sortie d’un premier EP intitulé Errances. L’empreinte était déjà là. Elle existait et battait comme un cœur en peine. Puis vint le tour d’un second l’année suivante : Chassés-croisés. Vendredi prochain, Bronswick dévoilera son premier grand rugissement. Un album où les paroles pénétrantes de Catherine s’adossent aux rythmes entêtants de Bertrand.

Bronswick : la méticulosité du sens

Dans Nuits plurielles, Bronswick se démène et frappe juste à tous les coups. En seconde plage dans À couteaux tirés, on s’imagine plus que jamais un featuring avec le sensible Daho. L’envoûtement est total lorsqu’on se rend compte qu’il s’agit en fait de la voix de Bertrand Pouyet. Jamais vous n’oublierez. Par plus que cette Illusion de toi débutant comme un conte pour enfants. Elle laisse ensuite l’amertume de l’absence devenir une égérie à elle seule. « Du bout des lèvres, j’exauce ma peine. »

Les beats sont minimalistes mais pensés. L’amour finit par se confondre avec le sexe. Ils dessinent à eux deux les contours d’un rituel presque sacré dans Nuit numéro un. « Si tu viens vers moi, alors je saurai que le jour et la nuit ne seront qu’une idée. » Alors, je saurai que toutes ces réalités nous appartiennent. Je saurai que la réalité n’existe pas. Le duo Bronswick ne le sait que trop bien lui aussi. Voilà pourquoi celles qu’il nous propose sont si intrigantes. Et il est toujours temps de les savourer avec lui.


Bronswick : Facebook

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