Si les années se suivent et ne se ressemblent pas, certains artistes préfèrent toujours la chaude couverture de l’anonymat pour faire leurs “premiers” pas. C’est le cas de Marine, aka Caûme, qui a partagé le clip de son premier single Nothing remixé par Cardinal au début du mois dernier.
La belle aurait pu passer inaperçue à force de se cacher ainsi. Mais sa voix ne pouvait pas se résoudre à se terrer. Une voix tenant d’une main ferme la femme déjà plongée dans son lendemain. De l’autre, la fébrilité d’une enfant qui refuse de grandir dans un monde qui ne lui ressemble pas vraiment.
Caûme semble donc avoir débarqué dans le monde de la musique il y a seulement quelques semaines. Elle annonce en septembre la sortie de son tout premier single Nothing. Depuis, certains médias ont répondu présent, et relayé son appel. Il faut dire qu’il y a de quoi être intrigué. Séduit même par ces instances pop et électro invoquant subtilement l’esprit des nineties.
Que vous puissiez ouvrir les yeux… ou pas
Aussi, vu que son histoire reste à raconter, autant se plonger dans le message que Caûme porte dans Nothing. Un message qui, s’il sait entretenir le mystère à l’instar de son auteure, révèle malgré tout une direction. Une ouverture. Un besoin également de pointer du doigt ce qui ne tourne pas très rond.
L’idée de Caûme n’est pas vraiment de dénoncer. Entourée de David Rocchi à la composition et de Rémy Sendra à la production, son objectif est plutôt d’illustrer par ses mots, sa voix, son grain, son identité, la superficialité d’une société prise au piège parce qu’elle a préféré paraître et consommer, plutôt que de découvrir et de défendre ses libertés.
Nothing, ou l’allégorie du vide humain
Ce n’est pas moi qui le dit, mais bel et bien Caûme dans son dossier de presse, avant d’ajouter : “Ces humains à l’intelligence émotionnelle artificielle n’interagissent que par les clichés d’une sexualité codifiée à l’impertinence totalement normée.” Il y a de quoi en laisser certains pantois.
Pour l’heure, qu’on soit d’accord avec elle ou pas, Caûme bat à présent sa propre mesure. Que les gens puissent ouvrir les yeux ou pas, l’émotion de Caûme est déjà là. Elle révèle une artiste, évidemment de longue date pour ne pas dire de toujours. Une artiste à qui l’on souhaite de poursuivre le bal 2019 sur d’autres médias, après l’avoir ouvert aujourd’hui dans Skriber, et en attendant patiemment la sortie de son premier EP, en cours de finalisation.
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