Menu Fermer

Crenoka | Aux grands maux les grands espaces interstellaires

crenoka nastasia paccagnini earth capsules

À Tours, une certaine Nastasia Paccagnini fait des siennes. Sous son nom de scène Crenoka, elle traficote des musiques qu’elle destine à une traversée aux confins de la galaxie. Départ prévu vendredi 25 mars 2022 avec la sortie de son premier album earth capsules chez Figures Libres Records.

Comme pour rendre compte à ceux qui habitent une autre planète, Nastasia Paccagnini range dans ses earth capsules ses réflexions quant à la technologie, la mémoire, la réalité et la condition humain terrienne. À l’occasion de la pause imposée par les confinements à son groupe précédent Thé Vanille, elle s’est lancée intensément dans l’écriture et la composition pour son projet solo Crenoka. Elle y raconte des histoires d’espaces vides, de vaisseaux spatiaux perdus et d’histoires d’amour impossibles entre l’humain et la machine.

Crenoka est l’avatar de Nastasia. Une exploratrice de notre temps qui s’est inspirée de ses références musicales, de ses lectures. Mais aussi des films qui l’ont marquée pour développer un concept musical original. Ainsi, son premier album earth capsules est présenté tout à la fois comme la synthèse des artistes pop des 90s’, la « bande-son » des mangas dont elle raffole et sa vision des univers cyberpunks post-apocalyptiques que l’on retrouve par exemple dans Dune ou Matrix.

Crenoka : embrasser le bizarre

Mais pas n’importe comment ! Celle qui avoue adorer les chemins alternatifs de Kate Bush, l’électro de Boards of Canada, le R’N’B de Matt Houston et même les chansons d’amour d’UB40, ne laisse rien au hasard. Sa démarche créative permet de matérialiser des atmosphères dans lesquelles les mots sont tantôt dits, tantôt suggérés. C’est ce qui permet à Crenoka de faire rimer dans earth capsules esthétique et sens. Aux musiques parfois très robotiques répondent tout l’impact qu’ont eu les romans d’Enki Bilal et l’œuvre d’Hayao Miyazaki. L’album earth capsules dévoile une quête constante d’équilibre.

Cette quête est à l’image de la dynamique initiée intérieurement par Crenoka pour acquérir toute la confiance qu’elle n’avait pas encore hier. Et ce, pour assumer pleinement la route artistique qu’elle a décidé d’emprunter et sa propre manière de l’arpenter. Aussi, derrière ces paysages sonores bedroom pop décrivant le mythe de cinderella en seconde plage, on perçoit du Mike Oldfield dans l’auto-tune et la marche de ces zombies from Jupiter. Seulement 18h10 ou déjà : the comfort of habits est traître. Une fois la nuit tombée, mieux vaudrait s’échapper fissa. Don’t make a sound et suivez la Lune plutôt que de simplement regarder le doigt qui vous la montre.


Crenoka : Facebook | Photo : Mathilde Baron-Harjani

D'autres articles qui pourraient vous intéresser :