Le jeune songwriter David Caspar revient vendredi 24 novembre 2023 avec son nouvel EP Echo in the Field. Il s’agit d’un six titres émouvant, qui s’étend des paysages pop-folk au minimalisme d’une écriture sincère.
Tel le voyageur contemplant une mer de nuages, du peintre allemand Caspar David Friedrich, David Caspar observe au-dessus de son épaule le chemin parcouru. Né dans les Émirats, il a déjà passé une bonne partie de sa vie à parcourir le monde, soit avec son père, soit avec sa mère. Divorcés, ses parents le gardaient à tour de rôle, tout comme sa sœur jumelle. Avant de se retrouver ensemble, plusieurs semaines après, pour permuter la garde puis repartir. Finalement, toute la famille s’installe définitivement à Bâle, en Suisse.
David y achève ses études et débute la composition, en solo, de ses premières chansons. Pour cela, il s’inspire notamment de ses pérégrinations familiales passées. En outre, des disques qu’il prit le temps de découvrir en chaque lieu qu’il traversa en Asie du Sud-Est. Ainsi que des rencontres avec les artistes de rue dont il croisa la route. Quatre ans après son arrivée en Suisse, il décide de s’installer aux Pays-Bas. C’est là-bas qu’il conçoit son tout premier album Among The Breaker, paru en janvier 2022.
David Caspar : prendre le temps au temps
Among The Breaker confirme David Caspar dans ce registre folk qui lui va si bien, après la sortie de son single The End en juillet 2021. Et son nouvel EP, Echo in the Field, conforte sa perspective épurée quant à l’écriture et l’interprétation de ses titres. Il y partage, entre autres, sa vision des relations humaines. D’une part, celles qui ont cours au quotidien. D’autre part, celles qui n’ont jamais eu lieu et qui le hantent. Dans ce sens, il dévoile Lukas il y a cinq mois, un titre qui évoque la perte d’un jeune membre de sa famille, avant sa propre naissance.
Lukas clôture Echo in the Field et ce n’est sans doute pas un hasard si l’on considère, à leur juste valeur, les mots des cinq autres plages de l’EP. Il y est question du temps, que David commence par qualifier de voleur non sans mélancolie. Mais ça, c’est avant de décider de prendre le temps de ces moments inestimables, où « les rires de l’autre font de la musique » (Deep Blue Sky). C’est avant d’entendre arriver cette nouvelle journée, créant une transition musicale harmonieuse entre elle et la fin de la nuit, celle qui capture les visages et les sentiments qu’elle avait laisser émerger. Et qui, à la lumière, les laisse seulement devenir ces échos qu’on espère retrouver, dès lors que le sommeil nous étreint de nouveau.
David Caspar : Instagram | Photo : Tristan Stoehr Quer
