Après trois ans de silence radio, Evergreen revient le 15 octobre 2021 avec son nouvel EP Sign In. William Serfass manque à l’appel mais Fabienne Débarre et Michael Liot ne manquent pas d’inventivité. Au menu : de nouveaux élans synthpop acidulés et quelques messages en filigrane à la clé.
Overseas : il s’agit du dernier album en date du band Evergreen, paru en juin 2018. Depuis, le trio devenu duo s’était fait attendre. On en imagine, en partie, les raisons. Pour les autres, on s’en remettra aux cinq titres inédits composant son nouvel EP Sign In à paraître le 15 octobre. Fabienne Débarre et Michael Liot y poursuivent leur perspective de création en anglais (principalement) et en français. Avec le titre En douce, le seul dans la langue de Molière, mais qui révèle une fois de plus leur plume raffinée, portée par la jolie voix de Fabienne.
Lancé en 2008, We Were Evergreen, devenu Evergreen tout court quelques années plus tard, est le fruit de la rencontre de Fabienne, William et Michael, respectivement originaires de Paris, du Sud-Ouest et du Sud-Est de la France. Fabienne se distingue dans la trio originel par sa formation classique au Conservatoire et sa pratique pointue du piano, et ce, dès l’âge de 4 ans. Quant à Michael, il commence la guitare à 14 ans par quelques cours particuliers puis en autodidacte. Les trois compères se font un petit nom à force de concerts en France, mais aussi à Londres. Et malgré le départ de William, la route de Fabienne et Michael se poursuit aujourd’hui sous de beaux auspices.
Evergreen : l’adulescence mature
On apprécie à leur juste valeur les coloris pop et vintage des visuels utilisés pour la promotion de Sign In, le nouvel EP d’Evergreen. Un clin d’œil, s’il en est, à la signification première de leur nom de scène, en écho, d’une part, à cet arbre qui ne perd jamais ses feuilles même en hiver. D’autre part, à cette jeunesse éternelle qu’ils désirent incarner. Une jeunesse qui, malgré tout, prend de la consistance dans les nouveaux morceaux d’Evergreen.
Le groupe y évoque les réseaux sociaux et leur influence sur les relations humaines, comme c’est le cas dans Guess What. Une thématique plus que jamais d’actualité si l’on considère les initiatives de ces mêmes réseaux ces derniers mois. Entre autres, pour contrôler l’information diffusée sur leur plateforme, quitte à la censurer en s’affranchissant des règles les plus basiques quant à la liberté d’expression. Dans le titre Lone Plant, il est également question de la solitude de l’être, persistante sous le fard des relations sociales entretenues par chacun. Un constat que beaucoup rejoignent En douce sans le dénoncer haut et fort, alors qu’ils le devraient sans doute…
Evergreen : Soundcloud | Photo : Laura Weaver