Déjà un sixième album pour Jesca Hoop ! Elle revient le 16 septembre 2022 avec Order Of Romance. Elle l’a écrit et composé en grande partie durant les confinements successifs de 2020. Il est loin d’être un simple journal de bord de son quotidien enfermée chez elle.
Née à Santa Rosa en Californie, Jesca Hoop a grandi dans une famille mormon. Elle dévoile ses talents d’auteure, de compositrice et d’interprète avec la sortie de son premier album Kismet en septembre 2007. Son univers musical se distingue rapidement. Il emprunte à la pop, la folk et au rock. Son phrasé singulier lui permet de développer des atmosphères rythmées peuplées de personnages et d’émotions qui répondent à ceux que l’on retrouve par exemple dans les projets de Claire Diterzi ou d’Émiliana Torrini.
La liberté artistique de Jesca Hoop s’exprime pleinement à travers l’étrange, devenu avec le temps un fidèle compagnon. Ceci dit, la légèreté apparente de ses mélodies recèle en réalité les évolutions d’un être humain. Au fil de ses compositions, elle partage ses points de vue tirés d’un quotidien toujours connecté à celui du plus grand nombre. C’est une fois de plus le cas dans Order Of Romance, son nouvel album à paraître vendredi chez Memphis Industries.
Pour Order Of Romance, Jesca Hoop s’entoure de ses partenaires de confiance. On citera notamment le producteur John Parish, ayant travaillé par le passé avec PJ Harvey et Aldous Harding, rien que ça. Mais aussi Chloe Foy : Rachel Rimmer et elle participent aux arrangements vocaux qui caractérisent toute l’identité créative de Jesca Hoop. De quoi lui permettre de se concentrer sur les thèmes qu’elle souhaitait aborder.
Jesca Hoop : Like I Am Time
Dans Order Of Romance, Jesca Hoop pointe du doigt l’esprit belliqueux des hommes, cherchant constamment à « se rassembler sous les drapeaux et à fabriquer des ennemis » (Sudden Light). « Peut-être que nous autres humains devrions nous ouvrir à d’autres manières d’œuvrer à la sécurité », finit-elle par avancer. Ainsi propose-t-elle dans Hatred has a Mother de passer à une pratique intensive de « l’amour révolutionnaire ». En parallèle, elle use de ses souvenirs d’enfance dans One Way Mirror pour partager ce qu’il a fallu qu’elle fasse pour sortir de l’endoctrinement dans une mentalité sectaire. Puis « ce qu’il faut pour éviter de tomber dans une autre. »
« Je cherche de la réflexion et des solutions dans mes chansons », explique Jesca Hoop. « Je découvre qui je suis en un sens. Pendant quelques minutes, je peux exister dans la nature à mon plein potentiel. En exprimant exactement ce que je veux exprimer, en équilibre, dans la crainte, dans l’émerveillement et en pleine force. En tant qu’agent moral, un mode que je ne semble pas pouvoir éviter, mon écriture est un temps pris pour observer et poser des questions. Je trouve de l’humour dans notre malheur, du danger dans le calcul, la foi en dépit de notre triste état. Et je me sens en lien quand je la dessine avec ma voix. Je tiens bon, je tiens à travers la musique et je tends inévitablement vers la compassion. »
Jesca Hoop : Facebook | Photo : Aga Mortlock