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Jesse Mac Cormack | Que ça saigne

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Trois ans après Now, Jesse Mac Cormack revient vendredi 8 avril 2022 avec son second album Solo. Une réalisation essentielle qui a permis au songwriter de se confronter à lui-même plus qu’avant. Ses textes, embrassant ses compositions électro minimalistes, y font des merveilles.

À trente-deux ans, Jesse Mac Cormack est un artiste accompli en ce sens qu’il n’hésite pas à faire face à ses pires démons. Son réconfort, il le sait, viendra par la composition et l’écriture. Puis par son public et ses propres projections dans les regrets de Jesse. Dans la volonté de l’homme, aussi, de croire encore en de nouveaux jours lumineux. En ces contrées qui restent à explorer là-bas, au-delà des océans de ses rêves tenaces de capitaine de navire.

C’est ainsi qu’il se définissait il y a quelques années déjà. Dans Solo, son second album à paraître le 8 avril chez Secret City Records, Jesse Mac Cormack garde la barre et la tient fermement. Il faut dire que les tempêtes intérieures se sont succédé durant toute la phase de conception de ce nouvel opus. Pourtant, sa douceur nous saisit dès les premières secondes d’écoute. C’est enivrant, convaincant, étonnant, délicatement.

Jesse Mac Cormack : à ces blessures qui nous raniment

Dans Solo, l’empreinte singulière du Montréalais est immédiatement perceptible. Et si parfois la composition se fait mordante, elle est sûrement rappelée à l’ordre. Sans éclaboussures, sans fioritures. De quoi percer à jour tout le sens de la démarche de Jesse Mac Cormack. L’une de celles qui témoigne d’une introspection douloureuse tout autant qu’elle la sublime. La fin d’un amour, de certaines illusions, des temps des caresses instinctivement données. La plume plus affûtée d’un jeune homme qui est devenu un homme tout court. Voilà de quoi il est question dans Solo.

« Peu importe ce que tu vis, tu seras toujours seul avec ce que tu vis », avance Jesse Mac Cormack. Dès lors, autant continuer à voguer sur les flots de notre moi profond et ses mutations. Justement, c’est ce qu’il fit avec son thérapeute durant la création de Solo, jusqu’à « se faire saigner ». Inspirées entre autres par James Blake, Little Dragon et Caribou, les textures électroniques de l’album visitent aussi certains échos radioheadesques (NHFN, A&E). Pour se souvenir des passions de jeunesse si simples à vivre dans LBTA, dépeindre autrement l’apocalypse dans Blue World. Pour voir les stars s’effacer dans le ciel de la nuit dans The Hills, pour y voir naître, au lever du jour, un songe d’amour qui ne ressemblerait à aucun autre. Et qui tairait son nom jusqu’à ce qu’il se laisse découvrir.


Jesse Mac Cormack : site officiel | Photo : François Ollivier

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