L’autrice, compositrice, interprète ET productrice anglaise Josienne Clarke revient, vendredi 14 avril 2023, avec son nouvel album Onliness. Sa belle et entière liberté s’y exprime avec tact et bienveillance. Elle nous apaise tout autant qu’elle nous transporte.
La quarantaine lui va bien et lui a fait du bien. Et pour cause : on perçoit dans la manière dont Josienne Clarke présente son nouvel album, à paraître vendredi, un profond sentiment de revanche. Une revanche saine à l’égard d’une industrie du disque qui la malmenait encore hier. Mais vis-à-vis de laquelle elle a finalement pris ses distances pour se redécouvrir et faire découvrir celle qu’elle avait trouvée à son public.
Onliness, c’est à la fois le fait et la condition d’être seul. Ainsi, on comprend précisément ce à quoi ce nom qu’elle a choisi pour son nouvel opus renvoie. Installée désormais loin de Londres, dans un petit village près de Glasgow, la songwriter s’est débarrassée des étiquettes qui lui collaient à la peau. Et ce, pour reprendre les rênes de son propre destin musical. Résultat : une série de confessions qui fait frémir, tant à travers les titres qu’elle interprétait, hier encore, en duo avec Ben Walker (The Birds, Something Familiar, Bells Ring…) que ceux qu’elle partage pour la première fois. À l’instar du sensible The Tangled Tree, l’une des premières chansons qu’elle a écrite en 2004, et partagée en ligne fin janvier dernier. Ou du titre inédit Words Were Never The Answer, clôturant l’album.
Josienne Clarke : l’affirmation
« Dans Onliness, j’ai retravaillé, réimaginé et réenregistré plusieurs chansons de mon répertoire », explique Josienne Clarke dans son blog. « Elles ont toutes été interprétées, arrangées et produites par mes seuls soins. Il ne s’agit ni d’un « Best Of », ni d’un album regroupant mes « plus grands succès », pas plus qu’un simple reconditionnement. Mais d’une réelle et complète réappropriation. »
Synthés, guitare électrique, piano et autres bruits étranges habitent Onliness. Ils portent la voix singulière de Josienne Clarke au-delà de ce que cette singularité suggère. Au-delà de cette mélancolie, viscéralement attachée à son identité artistique, et de ce qu’elle implique. On y perçoit ses amours de toujours avec Joan Baez et Sandy Denny. Tout comme cette gravité touchante dans l’expression de ses sentiments et de sa solitude, qui fit notamment l’intemporalité des textes de Joni Mitchell. Onliness, c’est finalement ce regard qu’on laissera posé sur Josienne Clarke malgré elle. Sur cette vérité qu’elle a su étreindre pour nous la conter sans avoir besoin de l’inventer.
Josienne Clarke : site officiel
