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Just Delayed | Un nom tout trouvé…

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Just Delayed tire son nom du « delay », un effet utilisé, et toujours à bon escient, dans un premier album paru le 27 mars 2020 en plein confinement. Au-delà de la forme, le créateur de ce projet vastement collaboratif, Thierry Leduc, y dévoile une musicalité inattendue.

La cinquantaine est souvent décrite comme cet entre-deux dans l’existence de l’être. Celui où tout peut basculer. Soit dans une mutation profonde et radicale. Soit dans l’extrapolation d’ambitions gardées en mémoire depuis plusieurs décennies, pour ne pas dire depuis toujours. Et ce, dans la continuité d’un quotidien qui a su déjà faire ses preuves et ravir. C’est plutôt dans cette optique que se place Thierry Leduc, l’initiateur du projet Just Delayed.

Après plusieurs années passées à restructurer et à optimiser le développement de plusieurs centres d’appels entre la France et le Maroc, Thierry Leduc crée sa boîte de conseil en relation client. En parallèle, il se lance dans la restauration en imaginant son propre concept, très connecté à la musique. De plus, il conçoit sa webradio Music Republic et s’initie à la promotion artistique. Ainsi, Just Delayed constitue le prolongement évident de ses aventures plurielles.

Just Delayed : saisir à point

L’enregistrement du premier album éponyme de Just Delayed a fédéré plus d’une quinzaine de musiciens animant la scène musicale perpignanaise. En réalité, il est à l’image de la perspective que le projet embrasse depuis son lancement. Une perspective collaborative et autofinancée pour laquelle Thierry Leduc a notamment pu compter sur un groupe servant parfaitement ses ambitions. Dans ses rangs, Jean-Paul Daydé (basse), Julien Denmanivong (guitare), Mathilde Gourdon (claviers). Mais aussi Julien Lebart (pianiste de Cali à ses heures perdues) et Robinson Rouquet (batterie).

À travers les poussières texanes nous fouettant le visage dans I Was Born, on décèle un désir ardent : celui de s’affranchir. Des genres, des codes, des nécessités. La voix rocailleuse de Thierry surprend. Par ailleurs, son interprétation nonchalante trahit l’influence d’un Velvet Underground sur sa relation à la musique. Entre folk, blues et moments suspendus, comme dans le titre Locked Up, c’est fou ce qu’on arrive à faire dans les Pyrénées-Orientales… De quoi donner des envies de bâtir, à notre tour, cette House On The Moon. Ou au sommet du Canigou, peu importe. Tous dissimulés dans son ombre, Rise Up In The Dark, pour briller intérieurement et en société. Et si les quais de Seine sont bien loin d’ici, rendez-vous sur les bords de la Grande Bleue qui feront largement l’affaire.


Just Delayed : Facebook | Bandcamp | Photo : Jérôme Sartre

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