Romain Lallement, aka Lenparrot, dévoilera vendredi 6 novembre 2020 son second opus studio. Another Short Album About Love, tout du moins, la continuité de ceux qui l’étreignent et que ni le quittent plus.
Ce « je-ne-sais-quoi » dans cette insolence guidant ses pas, Romain Lallement en a fait son cheval de bataille. Tout autant que son fétiche. Installé depuis 2014 dans un espace pop minimaliste qu’il façonne en son nom seul à travers son projet Lenparrot, il distille à travers ces productions successives les effets d’une liberté sans limite. L’une de celles qu’il n’avait pas croisée dans ses précédentes collaborations. Notamment lorsqu’il était le chanteur de Rhum For Pauline, ou bien encore, aux claviers de Pégase.
Au-delà, cette liberté nouvelle, qui procure un vertige instantané, a fini par se faire l’écho de ces années passées à aduler Freddie Mercury. Ses frasques queenesques, ses déguisements ravageurs et ses sourires moustachus éternels. À travers Lenparrot, Romain s’en inspire bien plus qu’il ne cherche à les imiter. Et ce, dans cette perspective optimiste qui se matérialisait déjà dans son tout premier EP en solo Aquoibonism en 2015.
Lenparrot : finalement, quand le témoignage devient accaparement
Trois ans après la sortie de son premier album studio And Then He, revoici donc notre grand fan de Baxter Dury et de Serge Gainsbourg sur le champ d’une bataille qu’il semble, en réalité, ne plus vouloir remporter. Another Short Album About Love, c’est l’histoire d’une existence comportant son lot de surprises, bonnes et mauvaises. Et dont on accepte qu’elles tiennent tête aux certitudes, aux évidences. Les superhéros sont des hommes qui ne peuvent pas tout contrôler, tout voir, tout anticiper. Et c’est bien en cela que leur pouvoirs sont phénoménaux.
Entre Nantes, Paris et une tournée mouvementée en ces temps-ci. Mais aussi entre le jazz, la pop, l’électro et le R’n’B décomplexés et fusionnels, les cœurs de Lenparrot vacillent sans jamais se perdre. Un accent français, quelques rimes british, une pointe d’ivresse : les personnages de Romain finissent toujours par n’en former qu’un seul et unique. Let the Rumour speak, et le Part-Time Idiot faire son petit numéro à temps complet. La vie n’est pas un Marathon, ni une science exacte, pas plus qu’elle ne devrait être une pièce de théâtre jouée à soi-même. It’s a game où tout reste possible. Tant qu’on fait de ce que l’on sait le tremplin de ce que l’on sera demain.
Lenparrot : Facebook | Photo : Gregg Bréhin