Le groupe américain Letting Up Despite Great Faults mené par Mike Lee revient vendredi 4 mars 2022 avec son nouvel album IV. Shoegaze et indie pop au menu : après huit ans d’absence, cette nouvelle production a de quoi raviver la flamme.
Letting Up Despite Great Faults : un nom de scène à rallonge pour un projet solo fondé en 2006 par Mike Lee, songwriter et producteur originaire de Los Angeles. La même année, un premier EP intitulé Movement voit le jour. Il donne au projet une début de notoriété par les bonnes critiques qu’il obtient de la presse musicale indé. Cette dernière le compare à M83 et The Radio Dept. entre autres. S’ensuit plusieurs nouveaux challenges dont celui de former un véritable groupe.
Il faut dire que Mike Lee n’a pas encore trouvé ses compagnons de route à cette époque. Et c’est grâce au site de petites annonces Craigslist, bien connu outre-Atlantique, qu’il réussit finalement à mettre le grappin sur son bassiste Kent Zambrana. L’entente artistique entre les deux gars est instantanée. Les deux compères décident de partir à l’Est et s’installent à Austin au Texas. Là-bas, ils croisent la route du batteur Daniel Schmidt et de la guitariste Annah Fisette.
Letting Up Despite Great Faults : une pièce du puzzle, un sourire
Le premier album éponyme du band sort en octobre 2009 aux États-Unis. Il précède plusieurs autres EPs et albums dont l’EP Paper Crush paru deux ans plus tard. Ainsi que Neon, le dernier album en date, sorti lui en août 2014. Voilà huit ans que Letting Up Despite Great Faults n’avait donné aucun signe de vie. C’est chose faite avec leur quatrième album nommé sobrement IV, annoncé pour le 4 mars prochain. Masterisé par Simon Scott de Slowdive, IV donne à nouveau l’occasion à Mike Lee d’explorer le sens de la vie et avant tout celui de la sienne.
Il y confesse de nouvelles erreurs à l’instar de ces morceaux antérieurs. C’est d’ailleurs dans cet état d’esprit qu’il avait choisi le nom de son projet en s’inspirant du titre d’une des chansons de Blonde Redhead. Ainsi interroge-t-il par exemple dans Gemini la notion de temporalité notamment à travers nos relations aux autres. Entre sonorités vaporeuses et ivresse procurée par les échos vocaux d’Annah, la photographie de l’intériorité de Lee révèle un Self-Portrait plus précis qu’hier. Il suggère que celui-ci a réussi à mettre le doigt sur de nouveaux instants de vie qu’il croyait oubliés. Résultat : on se laisse prendre au jeu et on sourit avec lui. Un retour rondement mené.
Letting Up Despite Great Faults : site officiel | Photo : Elysia Perkins