Pale Blue Eyes est un groupe qui nous vient d’Angleterre. Il sort vendredi 2 septembre 2022 son premier album Souvenirs résolument pop mais pas seulement. Derrière les frasques musicales du trio, un partage d’événements passés qui vont de l’anecdote marquante au thème existentiel majeur.
Il porte le même nom que la chanson écrite par Lou Reed et interprétée par The Velvet Underground dans son album paru en 1969. Le trio Pale Blue Eyes a fait ses gammes depuis quelques années déjà. Avec Souvenirs, son premier album à paraître vendredi chez Full Time Hobby, il s’investit un peu plus encore dans son projet pop futuriste grâce à son nouveau studio d’enregistrement fait maison : Penquit Mill. Il l’a installé tout près de la maison de la mère de Matt Board.
L’idée était tout autant de prêter main forte à cette dernière dans sa lutte contre la maladie que de disposer d’un endroit où le groupe puisse tout expérimenter. Et ce, sans qu’il ne soit soumis à des contraintes de temps et financières. Après plusieurs petits boulots dans des bars, des événements privés un peu glauques, des cinémas et des usines de fabrication de soupes, Pale Blue Eyes a rassemblé toutes ses économies et s’est fait plaisir. Cela se ressent dans Souvenirs : l’album nous fait littéralement planer. Ceci dit, derrière les lignes de synthé et les riffs de guitare pensés, l’approche du trio vise aussi à initier une réflexion profonde.
Pale Blue Eyes : la denrée la plus rare
Le temps : voici donc la grande motivation de Souvenirs mais également sa trame, son enjeu et l’essence de ce qu’il anime en chacun de nous. Et pour incarner tous ces rôles, il peut compter sur les sentiments de Lucy Board et de Matt, officialisés en 2018 par un mariage après plusieurs années déjà passées en couple. Mais aussi sur Aubrey Simpson, croisé au festival Sea Change dans le South Devon, fan entre autres du bassiste James Jamerson.
Souvenirs, comme son nom l’indique, ce sont ceux d’expériences comme dans ce bar berlinois où l’on peut jouer au ping-pong toute la nuit (Dr Pong). C’est se rappeler des grands bouleversements et des moments de tristesse aussi, à l’instar du décès récent du père de Matt qui a inspiré le titre TV Flicker. Souvenirs, c’est enfin selon Matt Board « embrasser les bons moments, s’évader, se perdre dans un instant de bonheur alors que le monde part en vrille autour de nous. Gérer et comprendre la perte et le chagrin puis utiliser notre musique comme un véhicule pour aller de l’avant. Combattre la banalité et ne pas abandonner ses rêves. La joie toute simple d’une belle soirée ou d’un moment d’émotion devant un groupe, une œuvre d’art ou un grand film. Tirer le meilleur parti du temps qu’on a… »
Pale Blue Eyes : Facebook | Photo : Sophie Jouvenaar
