Pam Risourié revient le 11 juin 2021 avec So Be It, Eternity, son troisième EP. De quoi se pâmer tant l’approche « bedroomgaze » du band – comprenez, ce mélange de bedroom pop, de dreampop, de slowcore et de shoegaze – a su conquérir un grand nombre de cœurs solitaires, tant esseulés ces derniers mois.
Les p’tits gars de Pam Risourié, qui faisaient de la musique entre deux soirées, deux groupes ou deux atterrissages, ont bien grandi. De quoi dessiner un sourire, égaré entre satisfaction et nouveaux défis à relever, sur le visage de Rémi. Il est celui à l’origine de la création du projet. Celui qui prête aussi au band sa voix et ses dissonances. Autrement dit, ces amorces de compositions qui ont su se faire leur place dans le paysage français de la musique indé.
Après Rituals, un premier EP paru en octobre 2019, puis Noctessa, son second sorti en mai 2020, Pam Risourié revient le 11 juin avec son troisième. So Be It, Eternity : ou comment infirmer le postulat que le troisième volet est toujours le moins inattendu. Et donc, le plus décevant. Dans cette optique, le groupe parisien ne manque pas d’arguments pour susciter et nourrir l’étonnement. Le plaisir, aussi, de ne point laisser sa créativité être distraite ou envahie par les morsures des temps, ayant abandonné un certain nombre d’autres formations à leur sort.
Pam Risourié : à ce nouveau passé qui nous honore
Loin de chercher à réécrire sa propre histoire, au même titre que celle de tous, So Be It, Eternity repose à nouveau sur une poésie multiforme. Pam Risourié y distille des éléments cold-wave et post-rock tout en restant fidèle à son ADN. Une sorte d’émulation chimérique qu’on aurait tort de ne réserver qu’à telle météo capricieuse. Ou à tel autre besoin de recueillement. These Minds sont faits pour se promener, quand bon leur chante.
À la trappe, donc, le pass sanitaire. La liberté est à la fois l’incantation, les ailes, le vol et le voyage. Et si l’angoisse a pu étreindre les membres de Pam Risourié, puis le dépit, puis la colère, le groupe préfère miser sur des jours meilleurs. Quitte à ignorer les flous qui subsistent, encore et toujours. À accepter l’impossibilité de savoir, aujourd’hui comme hier, les tournures de demain. Une chose est sûre malgré tout : So Be It, Eternity vaut le détour. L’album live I Only Play For You Once a Year accompagnera cette sortie. Il est la captation du concert de Pam Risourié au Trabendo en septembre 2020. Le premier album du groupe devrait, quant à lui, pointer le bout de son nez dans les prochaines semaines.
Pam Risourié : Facebook | Photo : Laurie Bisceglia