La Touraine en force ! Vendredi 28 janvier 2022 sortira De Novo, le tout premier album de Rank-O. L’après-punk s’y fait expérimental et complètement lâché. De quoi prendre une sacrée hauteur sur le train-train et les flammes qui crépitent encore sur sa carcasse.
Boris et François Rosenfeld, Antoine Hefti, Camille Pierron : les quatre Tourangeaux forment le band Rank-O. Ils officialisent sa création en 2019 avec la sortie d’un premier EP éponyme. Depuis, ils n’ont eu de cesse d’explorer le punk sous toutes ses coutures et toujours à leur manière.
Très inspirés par les grands noms ayant sévi des années 60 aux années 90 (Devo, Talking Heads, My Bloody Valentine, Sonic Youth), leurs compositions se différencient par leur approche ultra-minimaliste. Ce qui n’exclut jamais les rengaines aux contours pop. Elles hantent les esprits après écoute à l’instar de Fall en quatrième plage de leur EP.
Rank-O : tout détruire pour oublier
Le 28 janvier prochain, Rank-O remet le couvert, cette fois-ci avec un premier album intitulé De Novo. Cette nouvelle prod a été l’occasion pour le groupe de creuser un peu plus encore sa propre signature musicale. Et dès la première plage, on est saisi par le caractère mélodieux de Gallery. Le titre apparaît comme une sorte d’invitation à prendre place confortablement dans l’univers de Rank-O. Il initie les pulsations et l’énergie qui explose progressivement au fil des morceaux qui lui succèdent.
Tout détruire pour oublier : voilà sans doute l’objectif de Gallery. Encore faut-il par la suite se créer des souvenirs inédits. Et c’est la démarche que Rank-O initie justement par la danse vibrante d’Helena puis par l’avènement des machines (Humans). Une perspective mécanisée voulue pour confondre les conséquences de telles aspirations sur l’humanité et sa dignité. Une humanité en perte de repères qui cherche à cerner toute sa profondeur et celle du vide intersidéral qui l’habite (Cold Rush) pour finalement relativiser ce qui lui échappe comme le fait John. Avec De Novo, on peut donc dire que Rank-O va au-delà d’inventer un monde à lui. En fait, il partage également une parcelle de ce qui permettrait de réinventer un monde tout court.
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