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Renarde | Après des mois de bataille

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Bruno Dibra, aka Renarde, dévoilera son premier EP Courts Métrages vendredi 12 mars 2021. Quatre ans après la sortie du premier titre de son projet musical, l’envie demeure d’or et le mot subtil.

Bruno Dibra n’a pas la langue dans sa poche : c’est lui-même qui le dit dans ses interviews. Toutefois, il a trouvé dans ce manque de formes un allié de poids pour chanter tout haut ce que les autres ne pensent plus, même tout bas. Originaire d’Albanie et installé à Auch, près de Toulouse, depuis 1992, son parcours est celui d’un auteur, compositeur et interprète qui commença la musique entre amis. Renarde est son projet inspiré du cinéma des années 60 et des chansons d’amour.

Ni gentil, ni méchant, Renarde canarde les apparences. Quitte à se faire tirer comme un lapin à son tour. Le départ « précipité » de Bruno de cette école de musique classique qu’il avait intégrée l’illustre. Qu’à cela ne tienne : à défaut de tenir sa place, le voici, en musicien autodidacte assidu, s’accaparant la maîtrise de plusieurs instruments, la composition et la plume. Une perspective qui, depuis, lui colle à la peau. Et ce, si l’on considère le brassage qui eut lieu dans le sud-ouest à l’occasion de l’enregistrement de son premier cinq titre Courts Métrages, à paraître chez Nuances Records le 12 mars prochain.

Renarde : le sacripant

Ainsi, pendant dix jours, plusieurs musiciens, certains de formation classique, d’autres autodidactes à l’instar de Bruno Dibra, se sont succédé dans une maison de campagne transformée en studio d’enregistrement. La perspective est révélatrice de l’approche libre de Bruno dans ce premier EP, qui mit tout de même un an et demi à le concevoir. Accompagné par Jeremy Dunne à la production et à la réalisation, Renarde s’échappe pour vagabonder à travers champs. Puis à l’orée des villes, aux portes des sentiments humains.

Le décor musical se veut léger, sautillant parfois même, comme en première plage dans le titre Perdu d’avance. Mais ne vous y fiez pas : la ruse est bel et bien là. D’ailleurs, comment aurait-il pu en être autrement ? Le récalcitrant Renarde, dans le fond bien plus que dans la forme, exprime des réalités qu’il vécut sans aucun doute pour les décrire si précisément. Et que bien d’autres gens feignent, trop souvent, d’ignorer. De la lâcheté au désir de vengeance, en passant par les certitudes sclérosantes, le désespoir, la colère. Sans omettre le mensonge le plus éhonté, révélé à la manière de Françoise HardyCourts Métrages, ou une quinzaine de minutes dans l’enfer, l’autre. Une autre façon de le dire. Pour mieux coller son museau au grand tout comme aux petits bonheurs, lorsqu’ils surgiront à nouveau.


Renarde : Facebook | Photo : Ezilda Pelissier

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