Vendredi 26 janvier 2024, Tom Odell révèlera son nouvel album Black Friday. Le songwriter britannique y explore des sonorités minimalistes pour nous livrer ses angoisses, mais également ses plus sincères espérances. Et ce, à travers sa liberté reconquise, après son départ de chez Sony Music Entertainment.
Comme beaucoup, on a connu Tom Odell avec la sortie de son single Another Love. C’était il y a déjà plus de dix ans. Depuis, il semble que l’auteur, compositeur et interprète originaire du comté du Sussex de l’Ouest, en Angleterre, ait essuyé quelques revers. Et notamment quant à la facilité que supposaient, encore hier, ses détracteurs, concernant le composition et la réalisation de ses albums précédents. « Ma musique a souvent été perçue comme étant forcément formatée par un grand label », déclarait-il dernièrement. Entre les lignes, on perçoit aisément la déception de l’artiste pour n’avoir pas su les convaincre de son engagement et de son authenticité.
Qu’à cela ne tienne : Tom Odell a tourné les talons. Pour Black Friday, son nouvel album à paraître le 26 janvier prochain, il a quitté sa major. Objectif : vivre pleinement son statut d’artiste indépendant plutôt que de chercher vainement à seulement le clamer. Résultat : une production épurée et encore plus personnelle que les précédentes. Débarrassé des pressions extérieures, Tom Odell se redécouvre et lâche prise. « Je me sens si libre, tellement libéré à l’idée d’être devenu un artiste indépendant ! », s’exclame-t-il. Comme un clin d’œil à cet événement commercial mondial créé de toutes pièces par notre société de surconsommation, Black Friday dévoile un songwriter qui ne se brade pas et qui n’eut jamais l’idée de le faire. Bien au contraire…
Tom Odell : contradictions d’une liberté hors de prix
Black Friday est un album qui touche par sa délicatesse, sa vivacité et sa simplicité. Abordant les thèmes de la famille, de l’anxiété, de l’amour et du désespoir, il met en lumière un Tom Odell au plus près des sentiments que l’auditeur éprouve. D’une part, grâce à une écriture et une composition complètement dépouillées. D’autre part, grâce à des nuances musicales au piano et une interprétation subtile. Les poils se dressent, jusqu’à The End. Même si l’on comprend qu’il ne s’agit là que des premiers d’un nouveau départ. En cela, Tom Odell démontre toute l’ampleur des enseignements tirés de son expérience, ainsi que sa faculté à s’en être profondément imprégné.
Inspiré tout autant par les compositions d’Erik Satie et de Philip Glass, que par les films du studio Ghibli, Tom Odell livre dans Black Friday sa renaissance. Certes, les sombres pensées n’ont pas tout à fait dit leur dernier mot. Toutefois, si Tom voit encore l’obscurité là où l’autre, aimé, aperçoit la lumière (Black Friday). Si leur flingue est encore sur sa tempe (Getaway), et même s’il danse seul sur Billy Jean complètement bourré (Answer Phone), ce ne sont pas là des raisons suffisantes pour que la promesse d’un autre avenir ne puisse pas être tenue. Il le sait désormais mieux que quiconque, et ça lui va bien.
Tom Odell : site officiel