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Retriever | Rien ne fait de mal

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Après son premier EP Carnival Blues paru en 2021, le groupe parisien Retriever revient ce vendredi 26 janvier 2024. Il révèlera son tout premier album : A Room Outside. Celui-ci dévoile des territoires musicaux contrastés sur lesquels les genres que le band affectionne se connectent. Pour un résultat à la fois original et authentique.

Jim Paillard, Nicolas Charlier, Marc-Antoine Perrio et Baptiste Germser : après l’aventure Filago, il fallait bien aux quatre gaillards un nouveau nom pour désigner leur nouvelle entreprise sonore. Ce sera Retriever, en référence au chien d’arrêt. Le projet naît en quelques mois. Il vise à explorer et à expérimenter de nouvelles méthodes de travail : rien que ça. Ceci étant dit, à l’écoute du premier EP du groupe sorti il y a deux ans, on réalise déjà tout ce qu’implique cette perspective inédite.

Avec A Room Outside, Retriever confirme, persiste et signe. Après de derniers adieux à la folk, welcome ce « mood » qu’il convoite depuis longtemps. Il s’agit d’un savant mélange de dream pop, de groove bien senti et de sonorités électro. Dans son communiqué, le groupe souligne son affection pour « la côte Ouest des Beach Boys, le cool jazz et la lumière des sons hérités de la French Touch. » Et après l’avoir écouté, on a tout simplement envie de leur dire : dans le mille.

Retriever : un extérieur dans la pièce, une intériorité extériorisée

Pour A Room Outside, Retriever fait tout autant appel aux parcours éclectiques de chacun de ses membres, à leurs affinités musicales propres, qu’à l’impact combiné d’instruments, in fine, très complémentaires. Claviers analogiques, cor, bugle, traitement sonores, boîtes à rythmes, samples et field recordings sont de la partie, dans des compositions qui riment tout autant avec projection qu’avec excitation. Des sens, tous, et en tout premier lieu. Du verbe, aussi. En l’occurrence, par des textes qui mêlent confessions et points de vue sur les relations humaines et le monde.

Quelques exemples. Si Retriever est obsédé par la solitude dans Dirty Fins, c’est seulement pour y partager, entre autres et en quelques mots, sa hantise du regret. En outre, si le band ne cesse de se retourner toute la nuit dans Jaguars, c’est peut-être pour évoquer, non sans déception, les formats et autres postures, imposés puis acceptés sans broncher. Ces derniers ne s’évanouissent pas dans la nuit. En réalité, ils finissent même par l’emporter. Ce titre est l’un des plus réussis de l’album. Il nous a notamment rappelé l’univers de Tame Impala. Mention spéciale également pour le titre Solid Gold. Le désir et l’amour en musique y vivent une passion dévorante, au gré d’un récit à la fois minimaliste et sincère.


Retriever : Instagram

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