Mardi prochain sort le premier album du band américain X Ambassadors, intitulé VHS. Entre expérimentations rythmiques et revendications à peine voilées, X Ambassadors est avant tout une histoire d’âmes connectées à un monde devenu le terrain d’expression de leurs ambitions humaines les plus profondes.
Au départ, deux frères, Sam et Casey Harris. L’un capable de projection, l’autre voué à l’espoir de lendemains bien plus chantants que ceux que la vie lui avait réservés. Puis une rencontre avec Noah Feldshuh au collège, et le début d’une destinée musicale à la hauteur de la révolte intérieure que leur expérience leur avait déjà inculquée.
Dès 2009, on perçoit la volonté du trio de grandir jusqu’à toucher le ciel. Ses nuages, sa toile bleue. Jusqu’à surplomber celles et ceux qui, en bas, frappent déjà frénétiquement dans leurs mains en suivant la mesure d’une altitude qui les dépasse.
C’est l’année de la sortie de leur premier single, Tropism, et cette envie d’en découdre pour garder le cap vers une ascension qui, dès lors, se poursuivra sans que rien ne nous échappe.
2010 voit l’arrivée du quatrième membre du groupe, Adam Levin, et la torpeur de ses tambours qui appuient un peu plus les rangs de X Ambassadors dans la conquête de leurs plus fidèles combattants d’aujourd’hui. Unconsolable se mue en tremplin à l’occasion d’une session acoustique ouïe par Imagine Dragons à la radio, qui impose à son label de signer X Ambassadors.
Leur premier EP intitulé Love songs drug songs, sort en 2013, quelques temps après la transplantation rénale de Casey opérée grâce à un don de sa mère de son vivant. On y retrouve les titres Litost écrit par Sam dans la perspective d’un premier album, et entendu notamment sur la BO du film Les âmes vagabondes ; ainsi que Brother, hommage sans aucun doute ni détour.
VHS est le tout premier opus long format du groupe. Y figurent les morceaux phares du second EP de X Ambassadors sorti l’année dernière, Jungle et Unsteady. Mais également leur dernier single Renegades, dépassant le simpliste contexte de la pub grâce à laquelle il fut mis en lumière.
Car cette continuité de ton et d’intention, empreinte d’une colère qui gronde, va de pair avec cette étrange fébrilité qui s’empare de vous dès lors que la voix de Sam parvient jusqu’à vous. En effet, cet indicible mélange de force et de limpidité partage des résonances presque romanesques avec les cordes d’Adam Duritz et de Bono.
Autant dire que c’est une belle gifle bien placée qui vous attend, pour se transformer finalement en cette main plus douce qui pousse et qui relance l’envie d’aller toujours plus loin.
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