À pas de loup, la sensation émerge des entrailles. Elle porte une longue histoire, au-delà du tout premier jour. Elle devient cette vieille amie qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. Puis ce bond en avant qui fait passer d’un plan à l’autre. Ne reste plus qu’à lui donner une voix. Spill Tab fera très bien l’affaire.
Au petit matin, croire faire un rêve. Après une attente et une nuit blanche, se laisser aller puis prendre les devants. Le décider. Going Slow façon Arthrn, s’accrocher, glisser et s’abandonner. Pour finalement laisser la porte s’ouvrir d’elle-même et voir entrer cette vieille amie à qui l’on sourit. Mazingo aurait pu creuser qu’elle aurait trouver son chemin, d’une manière ou d’une autre. En éveil, à la surface d’une inconscience heureuse. Être soi puis savoir reconnaître ce moment, où on l’est plus que tout le reste. Lorsque Johnny Franco parle aux mythes de Moscoman, c’est qu’ils existent encore bel et bien.
Ma vieille amie est belle. Elle m’a fait comprendre les histoires que je me racontais. As We Leave la dimension précédente, elle me fait désormais entrevoir les autres choses. Ainsi que ces autres gens cachés derrières les autres que je croyais trop connaître. En fait, ma vieille amie me fait vivre chaque instant comme je le souhaite. Comme nous le faisions il y a des lustres, avant de nous perdre de vue. Avant qu’elle ne me retrouve. Aux éclats de la Myoon répondent les amours de The Wytches, qu’on ne vivra jamais. Sans oublier les toujours de Sea Girls. Et la caresse d’un dernier doux baiser sur le perron, une nuit de juillet en plein vent. Au petit matin du mois d’août. La nature chuchotant la mélodie de Nan Macmillan, tel un dernier au revoir qui n’en sera peut-être pas un…