Elle incarne l’attraction tout autant que l’austérité. My Gravity Girls en a fait une partie de son emblème. Et si elle rassemble aussi instinctivement qu’elle peut initier la peur et la division, la gravité fait néanmoins partie des choses de la vie.
Dans l’attirance de ces corps que l’on connaît et de ces autres qui nous sont encore inconnus, OOF voit un tout. Une union constante aussi bien charnelle qu’extrasensorielle, celle-là même qui laisse ce goût de reviens-y à Margaux Simone. Mais dans l’insouciance que les souvenirs font à nouveau naître par la composition de FrankySelector, et malgré This Love tenace porté par Daze, d’autres réalités se dessinent déjà dans la gravité des faits, des paroles et des actes.
Ce qui est existe-t-il vraiment ? Les images, les informations, les perspectives avancées et martelées du matin au soir sont-elles ? Entre raison, émotion et opinion, le cœur des prodiges des temps modernes balance. Comme A Lion named Roar, l’humain se fait appeler par ce qu’il ose penser. Silence… Le temps pour Julia Holter d’invoquer celle qui le mènera aux songes de Télépopmusik. Juste après huit heures, huit ans, huit générations, l’évolution. Lorsque Myyora, quand nous tous auront rejoint les étoiles. Loin, très loin, l’époque de l’aveuglement, des illusions, du dramatique ou bel inattendu de la vie. Peu importe les regrets. Quand la gravité restera alors que l’on revivra chaque seconde comme la dernière, par exemple, sur une mélodie de Flyte.