Cloitrées aux quatre coins des rues, les pensées s’amoncellent. Elles finissent par s’estomper derrière une seconde peau en papier. Puis mènent à un isolement qui, plus que jamais, divise. Dans la crainte du souffle de trop, l’être perd la trace de sa nature humaine. Jusqu’à inscrire son nom sur les draps et les murs de sa chambre, à l’instar d’Émilie Simon.
Quelques exemples, ça et là, de gens luttant pour continuer à vivre. Mais surtout, presque partout, des opinions entretenues par la peur. En parallèle, une résistance passive qui semble attendre son heure. Qui ne peut que constater l’ampleur des dégâts. Et qui, à l’image d’Ursula, bâtit les boucliers de l’âme qui empêcheront les cœurs de se dessécher. Au programme : une évasion vers ces souvenirs qui lui manquent comme l’initie Neist Season. Une course menée par Mottron, pour renverser au passage les nouvelles icônes, pointées par Snap Border, qui n’en ont jamais eu que le nom.
Être hors d’atteinte, comme le suggère Emilee. S’éloigner des villes, de leurs marécages. Ce ne sont pas les idées qui manquent, bien au contraire. Il y a du pain sur la planche. Malgré tout, un nouvel Eden bien réel est à portée. Pour s’y rendre, suivre les couleurs du groove de Potatohead People. Au fond du couloir, tourner à droite et se déconnecter comme Andy Luidje invite chacune et chacun à le faire. Un peu de persévérance encore : l’âme sautille déjà. Traverser les forêts et les champs d’une autre philosophie comme le fit Egert Milder. Jusqu’aux vents doux de Bottler, à la rencontre d’un regard, d’une allure qui intriguent. Qui ravivent la petite flamme de la foi en l’autre et le goût de la liberté.