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MOODLIST #29 | Rideau et au lit

The Weather Station a bien tenté de le leur dire. D’autres aussi. Mais une fois de plus, ils n’en ont fait qu’à leur tête. Tout en profitant de la situation pour faire porter le chapeau à d’autres. Éteignez les lumières. Cessez de respirer. Soyez maudits de ne penser qu’à vous. Rideau et tout le monde au lit.

Dans cette Ode à l’aube composée par Joye, il y a tout autant l’intensité que l’éternelle mélancolie du souvenir. Une mélancolie que vivra un jour Asia, sans qu’elle n’efface celui, celle et ceux qui l’auront reconnue. Au contraire, elle la fera regarder à l’horizon à la fin de l’été, alors que ses pensées se perdront dans le soleil couchant. Elle la fera sourire au détour d’une musique, entendue un jour dans les bras de son amant. Sans doute aura-t-elle envie de la partager dans l’une de ses nouvelles chansons. De la donner sur scène, de faire de son histoire le script d’un premier long métrage ou d’une pièce de théâtre. Mais le pourra-t-elle encore ? La folie vantée par Rose Rose n’a rien à voir avec celle qui s’exprime dehors. PVA touche au but et gravit les derniers mètres jusqu’aux premiers nuages.

En bas, Thielus Grenon est devenu un vieillard. Au coin du feu, il conte aux enfants sous cellophane l’année où tout bascula. Lorsque les salles de spectacles devinrent des parkings et des centres commerciaux. Quand tout le monde finit par s’habiller, s’alimenter et “penser” de la même façon. La sirène de Païenne ? Noyée avant même d’avoir enchanté. À défaut de se réveiller, que l’homme poursuive sa route masqué comme s’il n’en était déjà plus un. Comme si la Femme de Syka James ne pouvait déjà plus se rappeler du rêve qu’ils avaient fait ensemble la nuit passée. Même l’impatience de River Into Lake a sa Limite. Une fois franchie, on l’oublia au même titre que la joie et la tristesse. Au même titre que toutes les autres émotions humaines, dont on se servit un jour pour domestiquer les esprits.

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