La complainte d’un loup solitaire n’est pas celle qu’il hurle lors des nuits de pleine lune. Elle est celle que chante Nikolaj Grandjean. Celle d’une solitude heureuse qui transit la morsure froide de la neige.
Il ignore s’il se trouvera un jour dans son ombre. Quand Metò cherche encore, Russell Louder invite déjà ceux ayant osé franchir le seuil à faire le tour du propriétaire. Est-elle seulement de passage avant une énième évasion ? Si tant est qu’elle soit prête comme l’est Jake Nicks, le clamant précautionneusement sur les mots de June Cocó. Une fois réapparu le charme jadis rompu.
Les géants de glace démasqués par Hallam London répondent aux automatismes de Bronswick. On les croit dans leur élément pour l’éternité, alors qu’il tient à tout un chacun d’en devenir le maître. Requin Chagrin fait filer les étoiles et tire les larmes de crocodile d’Amouë. Ce qui n’empêche pas aux cycles de la Lune de perdurer. De suivre en cadence les émotions humaines qui font, en bas, trembler la terre. Alors résonne à nouveau la complainte d’un loup solitaire, vivant en marge de ses congénères et des autres bêtes de la nuit comme Gala. Libéré ainsi de leurs peurs, de leur insatiable faim. Brisant le cercle vicieux de leurs turpitudes au profit de celui vertueux de Noom.